La fierté retrouvée
Drôle de sentiment, la fierté.
J’en perçois plusieurs nuances :
le fierté existentielle et celle
d’accomplissement. La seconde
je la comprends, disons que je
l’associe à la satisfaction du
travail bien fait, même si c’est
une sensation que je connais peu
persuadé de pouvoir toujours
mieux faire. Quant à la première,
elle m’échappe, fierté d’appartenir
à un groupe, d’exister, de
répondre à des codes, quels qu’ils
soient. Je perçois dans cette fierté
tout ce qui nous a mené là où
nous sommes : la haine de
l’autre et, par ricochet, de la
nature. Fierté destructrice.