Emiliana Torrini
Miss Flower
Grönland Records
21 juin 2024
Même si nous avions beaucoup apprécié Racing The Storm, sa collaboration parue l’année dernière avec The Colorist Orchestra, il nous tardait de retrouver l’islandaise Emiliana Torrini en solo. C’est donc avec plaisir et curiosité que l’on accueille Miss Flower, son septième album, 11 ans après l’immense Tookah.
L’histoire de ce disque commence par le décès de Geraldine Flower, la mère de la femme de son co-producteur et fidèle collaborateur , Symon Byrt. En venant réconforter son amie, elle découvrit des lettres de Miss Flower, à la vie aussi extraordinaire que secrète et à laquelle elle a voulu rendre hommage au travers de ses dix nouvelles chansons glissant avec grâce entre trip hop, art pop et spoken word.
Aussi douce que mystérieuse, la voix envoutante d’Emiliana Torrini fait toujours le même effet qu’à l’époque de Love In The Time Of Science ou Fisherman’s Woman, comme si le temps n’avait pas de prise sur elle. Sur une base electro pop entrainante, elle alterne moments parlés et refrains accrocheurs comme sur l’inaugural Black Water ou l’accrocheur Waterhole.
Elle se fait encore plus fascinante sur les moments les plus calmes de Miss Flower, l’émouvant Dreamers en tête ou le superbe The Golden Thread, qui précède un joli morceau de piano, A Dream Through the Floorboards, en conclusion de ce très beau disque.
De ces histoires d’amour et de liberté, on en conclut rapidement que la vie de Geraldine Flower avait l’air tout à fait formidable et inspirante, Emiliana Torrini lui rend ici un superbe hommage de Black Lion Lane à Let’s Keep Dancing, faisant courir un sentiment de mélancolie sur le dance floor.
Formidable retour, superbe album, quel plaisir de retrouver Emiliana Torrini !