[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#81898a »]J[/mks_dropcap]e sais qu’il est fort regrettable d’occulter la mise en avant d’un disque aux mille mérites au prétexte de quelques basses motivations d’arrière-boutique. Pourtant, je me suis résolu à boycotter toute forme d’appréhension inachevée.
La cause de cet entêtement de piètre cabochard résulte d’une certaine propension à recevoir des diffusions aux accès limités. Un procédé préjudiciable pour les groupes dont il faut tout de même assurer la promotion. Un comble manifeste doublé d’un frein à l’appétit qui m’anime de partager un réel coup de cœur.
La mort dans l’âme, je vais donc vous priver d’un dithyrambique éloge à l’égard du nouvel album des irlandais de God Is An Astronaut, sacrifié à la barbarie du streaming limité à trois écoutes. La faute au présomptif chroniqueur-pirate que je suis.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#81898a »]J[/mks_dropcap]e n’aurai donc pas le plaisir de vous vanter les mérites de cette influence post-rock gonflée d’accents hypnotiques (genre de cousin celte d’Explosions In The Sky pour prendre un raccourci un peu facile). J’aurais pourtant aimé vous confier mon engouement pour ce groupe rencontré à la lueur de leur saisissant Age Of The Fifth Sun, merveille marquée par une septième piste baptisée Shining Through qui résonne très souvent encore à plein volume dans mon auditorium privé.
Il aurait été intéressant de capter du brouillard environnant, les démêlés progressifs qui s’échappent de cet Epitaph où les guitares héroïques se chevauchent après s’être permis un changement d’univers sans transition abrupte. Il est vrai que chaque titre qui compose la nouvelle mouture se distingue par une facilité à insuffler un récit introductif qui serait parfaitement affuté pour garnir les rayons ésotériques d’un magasin Nature et Découvertes. Pour autant, le trio ne fait pas dans l’onirisme plat puisqu’il s’acharne à faire couler le chaud et le froid sans jamais être tiède. Au cœur du réacteur en fusion, les densités parviennent à retomber de cette odyssée aux sonorités imagées.
L’album mis en œuvre par God Is An Astronaut et Xenon Field s’offre à la perception d’une magnifique illustration peinte par l’artiste français Fursy Teyssier (également membre du groupe Les Discrets). La pochette donne un indice sur la tonalité de l’affaire.
C’est un amalgame de mélodies rageuses, de tourbillons saturés, de hurlements instrumentaux, une sorte d’allégorie de contrastes immenses. Le caractère est sombre mais laisse quelques notes de luminosité poindre ici et là, au travers notamment d’un clavier diffuseur de nappes climatiques. Les protagonistes s’y attèlent par le biais de subtils effets, quitte à engendrer la sensation de dériver vers une texture parfois trop artificielle.
C’est pourtant un titre comme Seance Room qui fera basculer le curseur du travail passable au labeur excellent et ceci grâce aux arpèges soyeux qui répondent à des effusions plus électriques, au sein desquelles se glissent quelques déflagrations engorgées d’excès bienvenus. Nous sommes dans une surenchère aux accélérations libératrices. Les fauves sont pleins de mordant.
Torsten Kinsella (guitare, piano et synthé), son frère Niels Kinsella (basse) et Lloyd Hanney (batterie) parviennent à dépasser le rangement des genres en balançant à haute dose des mélodies d’apparence fragiles puis en leur injectant le sérum de saturations puissantes afin d’aboutir à un alliage de férocité majestueusement imprégnée de spleen. C’est leur douceur exquise qui contraste avec les cheminements bien plus obscurs.
C’est enfin et surtout un spectre aveuglant qui rend hommage à un jeune cousin tristement ramené au ciel dans ce dernier voyage dont j’aurais apprécié l’épanchement afin d’en louanger l’impeccable ressenti. Si seulement j’avais pu avoir un peu plus de mansuétude à l’égard d’un incommodant traitement de défiance !
Camarade, relis toi & apprends à faire simple.
Cet article est imbitable : c’est un florilèges de phrases mal maîtrisées, à la fois mornes et ronflantes. On dirait la traduction Google anglais vers Français d’un long monologue mâchouillé et sentencieux.
Dommage, a priori ça m’intéressait. Mais ça n’est que vain.
Merci Olmo pour ce retour qui a au moins le mérite d’être franc même s’il manque d’une certaine courtoisie. Par contre, même si je ne suis pas votre camarade contrairement à vos dires, je vous conseille bien évidemment le disque et c’est déjà pas trop mal si vous ne pouvez retenir que cette invitation.