Tombé raide dingue de cet excentrique musicien à la sortie de son merveilleux Fed en 2002, c’est avec attention mais difficulté que j’essaye de suivre la carrière de Liam Hayes. Il faut dire qu’il se débrouille comme un chef pour toujours passer à côté, le Liam, jamais là où on l’attend et le plus souvent à côté de la gloire qu’il mériterait, à l’instar de Korp Sole Roller, merveille d’album sorti sur un tout petit label japonais et donc introuvable….
Le garçon originaire de Chicago, commença à enregistrer ses disques sous le nom de Plush, lorgnant sans vergogne vers les 60’s, se rêvant l’égal de Brian Wilson ou Ray Davies. On ne peut pas dire que le succès fut au niveau du talent du jeune homme même si le cinéma lui ouvrit ses portes entre une apparition dans High Fidelity de Stephen Frears et la composition de la BO d’un film de Roman Coppola Dans La Tête de Charles Swan III.
Dorénavant, Liam Hayes enregistre sous son propre nom et semble enfin mettre toutes les chances de son côté en signant chez Fat Possum. Son nouvel album s’appelle donc Slurrup (l’album finit en effet sur quelques secondes de lapements…) et se révèle le plus simple de ses albums, moins Chamber Pop plus Power Pop, mais toujours avec ce sentiment que musicalement tout s’est arrêté au début des années 70.
Liam Hayes commence par nous inviter dans son studio avant d’envoyer du bois avec One Way. Nothing Wrong remet néanmoins les choses en place, Liam Hayes n’est jamais aussi bon que dans la pop, plus loin Keys To Heaven ou August Fourteen en remettront une couche tant ce petit bonhomme est doué, très doué. Fou aussi, car entre 2 petites sucreries, on s’en va enregistrer la rue et la circulation sur Channel 44.
Slurrup et sa magnifique pochette (hum, hum) est disponible depuis le 13 janvier chez Fat Possum et Pias.