[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap] la lecture de Phare 23, nous pourrions dire des phrases telles que « Le silence éternel des ces espaces infinis m’effraie », tant Hugh Howey s’attache à nous décrire la solitude de son personnage, perdu dans l’espace, à bord de son petit vaisseau stationnaire, surveillant un point et ressassant son mal être et ses regrets.
Digger a choisi cette solitude, ce travail. C’était une récompense après qu’il se soit distingué dans la guerre contre les aliens. Bon choix ou mauvais choix ? Digger, en tout cas, ne le vit pas bien.
Howey s’attache à nous décrire cela au début du roman. Mais heureusement pour le lecteur plusieurs événements vont arriver, bouleverser l’intrigue et la rendre presque philosophique.
Sans tout révéler, nous pouvons dire que le roman questionne les choix faits par les humains, notamment en temps de guerres, les regrets et les remords que peuvent justement entraîner certains de ces choix.
Et puis, il s’agit de science fiction, l’intrusion d’aliens paraît donc logique. Ils arrivent, ne vous inquiétez pas, mais ils ne sont comme nous pouvions les attendre. Digger va entamer un dialogue avec eux. Nous sortons du cadre de la science fiction car ces échanges tournent autour de la survie des espèces et de la guerre, des raisons ou pas de la faire, de la continuer.
Phare 23 est un livre surprenant, entre science fiction et conte philosophique. Un livre à surprises aussi, notamment avec ce personnage, Digger, héros de guerre, qui cache bien des choses sur sa vie. Un livre à lire en écoutant Space oddity de David Bowie et en gardant Alien en tête.
Phare 23 de Hugh Howey, traduit de l’anglais (États-Unis) par Estelle Roudet, Actes Sud, septembre 2016