Cloud Nothings
Final Summer
Pure Noise Records
19 avril 2024
Mine de rien, ça fait bientôt 15 ans qu’on écoute avec passion le trio de Cleveland, Cloud Nothings et à chaque album, c’est la fête au village, les yeux qui pétillent, le sentiment d’être un ado pour toujours. Final Summer , leur petit dernier nous refait le même effet, et ce, dès la première écoute, alors qu’on commençait à s’impatienter, le précédent, The Shadow I Remember datant de 2021.
Il faut dire qu’auparavant, le groupe de Dylan Baldi, Jayson Gerycz, rejoint en 2016 par Christopher Brown enchaînait les disques à toute allure, à l’instar de leur musique survitaminée, atteignant des sommets avec Attack On Memory, Life Without Sound ou Last Building Burning.
On aurait bien pu d’ailleurs citer tous leurs disques tant Cloud Nothings a toujours été au top et ce n’est pas Final Summer, leur neuvième album qui changera quelque chose !
Il suffit en effet de lancer l’album et de se prendre le morceau titre en pleines dents pour jubiler comme un ado attardé. Certes, on s’étonne d’entendre un synthé en introduction, mais dès que Gerycz sort les baguettes et que Baldi balance sa voix d’éternel gamin, on a les poils qui se dressent et une banane sur le visage, qui ne nous quittera pas le temps de ses 10 titres expédiés en un peu moins de 30 minutes.
La rage est toujours présente, Daggers Of Light ou Mouse Policy vous donne l’impression que le terme Emo a été inventé pour eux, tant l’émotion est là, palpable, urgente, sans tomber dans les travers d’un style un poil gonflant chez leurs confrères. Baldi s’arrache les cordes vocales sur I’D Get Along puis se fait plus pop sur l’excellent Running Through The Campus ou le final et génial Common Mistake.
L’album se distingue d’ailleurs de ses précédents par des tempo plus cools, comme sur Silence ou On The Chain, tout en étant encore capable de fulgurances, comme sur le génial et punk The Golden Halo, quelque part entre Husker Du et Dinosaur Jr.
Cloud Nothings reste un foutu grand groupe, Final Summer est un foutu bon disque, qui fait briller le soleil dans la tête et les tripes, qu’on écoutera jusqu’à la fin de l’été et bien au delà !