Cut Worms
Cut Worms
Jagjaguwar
21 juillet 2023
Sous une pochette un peu passe-partout, se cache un des plus beaux albums sortis cet été, le genre de disque qui vous met du bonheur dans le cœur et du miel dans les oreilles. Ce disque c’est Cut Worms, le troisième de l’ami américain Max Clarke originaire de l’Ohio, aujourd’hui installé à Brooklyn, sous cet étrange pseudonyme de Cut Worms.
Après deux fort sympathiques premiers essais, Hollow Ground en 2018 et Nobody Lives Here Anymore, Cut Worms change de dimension et atteint des sommets insoupçonnés avec son nouveau disque, plus concentré, se débarrassant de quelques défauts qui faisaient de ses prédécentes productions, juste des bons disques.
Si Cut Worms continue toujours dans une veine country pop, il va en effet ici à l’essentiel, composant ses plus belles chansons, aussi chaleureuses qu’émouvantes, à l’instar du fantastique Ballad Of The Texas King, premier single issu du disque et un de ses sommets, qui sont nombreux, tant le disque ne souffre d’aucun moment faible.
Il faut dire que le bonhomme a su s’entourer de musiciens bien doués, pour l’accompagner lors des diverses sessions d’enregistrement du disque. On retrouve ainsi les frères Brian et Michael D’Addorio des Lemon Twigs, à la production des enchanteurs Don’t Fade Out et Living Inside, et sur lesquels ils tiennent respectivement le piano et la basse.
En compagnie de ses fidèles compagnons de route, le claviériste John Andrews, le bassiste Keven Louis Lareau et le batteur Noah Bond, Cut Worms a également sollicité l’excellent Rick Spartaro de Florist . Le résultat est juste parfait, le disque oscille entre mélancolie et fraicheur juvénile, superbement écrit, magnifique produit, aux titres cajoleurs comme Take It And Smile ou Is It Magic ?
I’ll Never Make It ou Too Bad, superbes l’un comme l’autre, pourraient nous induire en erreur, car Cut Worms l’a fait, ce disque qu’on attendait de lui et c’est trop bien !