Elysian Fields
What The Thunder Said
Ojet Records
03 mai 2024
Sous une pochette largement inspirée de celle de Surf’s Up des Beach Boys, What The Thunder Said marque le retour du duo new-yorkais Elysian Fields composé de Jennifer Charles et Oren Bloedow.
Deux ans après l’excellent Once Beautiful Rwice Removed, après près de 30 ans de carrière et une dizaine d’albums, Elysian Fields continue de nous enchanter tout le long d’un album enregistré à New-York en compagnie de leurs fidèles collaborateurs Ed Pastorini et Thomas Bartlett, avec l’apport remarquable de James Yost, qui a co-produit et mixé les 12 nouvelles chansons du groupe.
La grande nouveauté, et on n’en est pas peu fier, c’est l’ajout de deux musiciens français rencontrés sur les tournées européennes d’Elysian Fields, Olivier Perez de Garciaphone et Matthieu Lopez alias Matt Low. On en profite d’ailleurs pour vous conseiller fortement Une Vie Cool le superbe album de Matt Low, sorti fin avril chez Bleu Nuit/Inouïe Distribution et sur lequel on retrouve Armelle Pioline (Holden, Superbravo), Lonny et Auren.
Revenons néanmoins à ce superbe What The Thunder Said, encore un excellent cru pour Elysian Fields et qui ravira ses nombreux fans car on y retrouve tout ce qu’on aime chez le duo américain et ce dès le magnifique Half Measures en ouverture. La voix de Jennifer Charles, toujours aussi ensorcelante, produit le même effet de frissons et de trouble qu’à l’époque de Bleed Your Cedar, sorti en 1996. Quant à la guitare d’Oren Bloedow, elle n’a pas son pareil pour créer une atmosphère à la fois sombre et lumineuse, parfaite partenaire de sa chanteuse préférée.
Entre slowcore et americana, avec quelques variations pop et jazz, sur des tempos lents et dépouillés, tout en retenue, Elysian Fields nous donne à visiter leur Amérique, entre grands espaces (Before The Crashing Waves) et paysages urbains (Must Have Meant). Jennifer Charles chante ainsi, entre délicatesse et douceur (I Can Give You That, This World Is Just A World) et puissance et hargne (Changeling, Know Not Whorl), mais quel que soit le style c’est toujours divinement beau, et ce jusqu’aux derniers frissons procurés par le magnifique Strawberry Moon final.
Si leur discographie n’était pas aussi unique et d’un niveau de qualité toujours remarquable, on pourrait dire facilement que What The Thunder Said est l’un de leurs plus beaux disques, on dira simplement que son écoute est juste indispensable et confirme, s’il en était besoin, qu’Elysian Fields est un joyau qui brille toujours autant.