Mary Lattimore
Goodbye, Hotel Arkada
Ghostly International
06 octobre 2023
L’hotel Arkada est situé en Croatie, sur l’ile de Hvar, haut lieu touristique qui a le privilège de servir d’écrin au nouvel album de la harpiste Mary Lattimore. Elle y a en effet séjourné, tombant sous le charme un peu désuet d’un lieu qui a connu un flot incessant de touristes depuis des décennies avant de subir une rénovation, symbolique du temps qui passe inexorablement et qui ne reviendra pas.
Goodbye, Hotel Arkada, enregistré sur une période de 2 ans, est le huitième album de la musicienne originaire de caroline du Nord et aujourd’hui installée à Los Angeles et se compose de 6 magnifiques pièces musicales mélancoliques teintées de nostalgie et d’un voile d’inquiétude devant un avenir incertain.
C’est donc un arrêt sur image qu’elle nous propose sur ce nouvel album, suspendre le temps quelques instants, profiter de ses amis ou héros d’enfance.
C’est ainsi qu’on retrouve autour de Mary Lattimore, des collaborateurs habituels comme la grande Meg Baird, avec qui elle avait composé le magnifique Ghost Forests en 2018 sur le splendide morceau d’ouverture, And Then He Wrapped His Wings Around Me, bénéficiant également de la participation de l’accordéoniste Walt McClements.
Dans le même ordre d’idée, elle conclut tout aussi magnifiquement, Goodbye, Hotel Arcada avec Yesterday’s Parties en accueillant la violoniste Samara Lubeski et Rachel Goswell, de Slowdive, avec qui elle a beaucoup tourné, Neil Halstead avait d’ailleurs produit son très beau Silver Ladders sorti en 2020.
Ailleurs, sur Arrivederci, c’est le vénérable Lol Tolhurst qui vient poser quelques lignes de synthés autour du son céleste de la harpe de Mary Lattimore alors que la guitare du légendaire Roy Montgomery donne un souffle glacial Blender In Blender.
Quelque soit l’invité, Goodbye, Hotel Arkada, quasi instrumental à quelques vocalises près, est tout d’abord et avant tout un nouveau magnifique disque de Mary Lattimore, émouvant et ensorcelant, d’une sombre délicatesse. Un moment de grâce, une arrêt sur image, le temps de se laisser happer par cette harpe magique !