Avec Zona cero, Gilberto Villarroel délaisse son héros habituel, Lord Cochrane pour revisiter le mythe du vampire. Un tremblement de terre, un tsunami, le Chili en feu. Santiago quasiment détruite, une situation dramatique et au milieu de tout ça, un journaliste, Gabriel qui réussit juste avant toutes les coupures à joindre sa compagne, Sabine, réfugiée tout en haut d’un building de la grande ville. Il l’enjoint à rester le plus longtemps possible et promet d’arriver pour la sauver.
Et pendant qu’il brave plusieurs dangers pour rejoindre la ville en hélicoptère, pendant qu’elle se terre en hauteur, des profondeurs se lève le mal, Dracula. La ville est contaminée, les militaires la barricadent. Des gens meurent, seuls quelques mineurs résistent encore. L’apocalypse est là, les rues minées. Seul le soleil peut empêcher les vampires d’agir. Le chaos est total.
Roman d’aventure et de grand suspens, Zona cero, la place bien nommée car il s’agit de l’endroit de la résistance pour les chiliens, nous entraine dans une lecture frénétique.
Résistance ici contre le mal mais en réalité résistance contre, dans le désordre, la classe politique, la religion, le pape, les hommes riches et le capitalisme.
Gilberto Villarroel nous propose une métaphore puissante sous couvert d’un roman très aventureux. Au lecteur de choisir ce qu’il a envie de voir dans ces 450 pages trépidantes et terrifiantes.
Zona Cero de Gilberto Villarroel
traduit par Carole Fillière