15 novembre 1985, quelques écossais chevelus sortent de nulle part ou presque (East Kilbride) et inventent la noisy pop à grands coups de guitares saturées et de mélodies imparables.
Pour le gamin que j’étais, Psychocandy, le premier album de The Jesus And Mary Chain fut comme un électrochoc. Les frères Reid, Jim et William et leurs 2 comparses, Douglas Hart à la basse et Bobby Gillespie, batteur éphémère, bientôt prêt à pousser son Primal Scream réussissent à compiler le Velvet et les Beach Boys, les Stooges et les Shangri-Las, le tout en 40 minutes et 14 chansons aussi immédiates qu’intemporelles.
Just Like Honey, en ouverture, Taste Of Cindy ou You Trip Me Up les révèlent comme les nouveaux rois de la pop alors que The Living End ou In A Hole nous noient sous un déluge sonore à nous faire rougir de plaisir et de douleur.
Sexy, drogué et dangereux, The Jesus And Mary Chain, avec sa rythmique rachitique et cette voix d’ours mal-léché à peine sorti d’une longue période d’hibernation, nous offre un chef d’œuvre dès leur premier essai, beau et tordu, romantique et violent.