[dropcap]Q[/dropcap]ui n’a pas rêvé devant cette comédie romantique qu’est Pretty Woman, dont nous célébrons aujourd’hui l’anniversaire ? La magnifique Julia Roberts, crinière rousse bouclée et sourire ravageur, et le séduisant et charismatique Richard Gere crèvent l’écran et forment un tandem inoubliable dans ce film, devenu culte, de Garry Marshall et sorti en 1990.
Pourtant, nul ne croyait à cette histoire abracadabrante de Cendrillon moderne, arrachée du trottoir par un riche homme d’affaires blasé, pas même les producteurs et l’entourage de Garry Marshall ! Le rôle d’Edward Lewis, alias Richard Gere, fut d’abord proposé au grand Al Pacino, qui déclina la proposition, ainsi qu’à d’autres acteurs en vogue. Le beau Richard Gere, alors au creux de la vague, n’avait pas remporté de succès depuis cinq ou six ans. Et Julia Roberts, âgée de 21 ans à peine et jeune débutante, n’obtint le rôle de Vivian que parce qu’il avait été refusé par plusieurs actrices très en vue à l’époque, dont Michelle Pfeiffer et Darryl Hannah. Contre toute attente, le film battit tous les records, faisant sans doute verser quelques larmes à ceux et celles qui l’avaient dédaigné, rapportant plus de 463,4 millions de dollars de recettes dans le monde pour un budget de… 14 millions !
L’histoire ? Un conte de fées à la sauce hollywoodienne, un vrai. De passage à Los Angeles pour conclure une importante transaction financière, Edward Lewis, un richissime homme d’affaires, se perd avec la voiture de sport de son avocat alors qu’il souhaite rejoindre son hôtel, le luxueux Regent Beverly Wilshire, dirigé par le génial M. Thompson (excellent Héctor Elizondo).
S’arrêtant le long d’un trottoir sur Hollywood Boulevard où attendent des prostituées, il demande son chemin à Vivian, l’une d’entre elles. Notre requin de la finance engage la belle pour une nuit. Romantique, vive, drôle, magnifique, Vivian rêve du grand amour. Edward succombe. Il propose de l’engager pour la semaine, le temps de son séjour, afin de remporter une affaire qui lui tient à cœur.
Voilà donc notre Vivian troquant ses perruques, mini-jupes et cuissardes pour des robes de princesse, tailleurs chics et escarpins hors de prix. Quittant l’appartement miteux partagé avec son amie et collègue Kit (géniale et drôle Laura San Giacomo) pour une suite dans un palace… Prenant des bains dans le jacuzzi, sirotant du champagne, apprenant les bonnes manières grâce à Mr Thompson…. Rêvant d’une vie meilleure, oubliant tout et tombant amoureuse, bien évidemment, de ce prince charmant doté de mille qualités.
Récompensé par un Golden Globe, le film permit au grand public de découvrir la belle Julia Roberts, qui deviendra une grande star d’Hollywood. Avec 4 millions de spectateurs en France, cette comédie, certes à l’eau de rose et totalement invraisemblable, est très plaisante à regarder, et comporte une scène d’anthologie que nul n’a oublié et qui en a fait rêver plus d’une : Julia Roberts fait du shopping sur Rodeo Drive, dans les quartiers chics de Beverly Hills, accompagnée du beau Richard, et essaye d’incroyables tenues sur la chanson mythique de Roy Orbison. Le titre définitif du film a d’ailleurs été choisi suite à l’obtention des droits de la chanson Oh, Pretty Woman (1964). Un film culte et immanquable pour qui aime les comédies romantiques ou souhaite passer un bon moment.
« Pretty woman, walkin’ down the street
Pretty woman the kind I like to meet
Pretty woman I don’t believe you, you’re not the truth
No one could look as good as you, mercy »…
pas le film de l’année mais s’était quand même vachement bien foutu. Et Julia Roberts était tellement chou :-). Une belle comédie