[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]B[/mks_dropcap]eggars Banquet, 7e album des Rolling Stones, signe le retour en grâce du groupe après une année 1967 chaotique, émaillée par l’échec de leur album Their Satanic Majestic, accusé d’être une pâle copie des Beatles, et les problèmes de drogue de certains membres.
Tournant le dos à leurs errances psychés, les Stones reviennent à leurs origines et mettent en avant sur Beggars Banquet un son rock sans effluves de patchouli mais au parfum brut de folk et de blues.
Le ton avait été déjà donné quelques mois auparavant avec la sortie du single Jumpin’ Jack Flash au printemps 1968.
Beggars Banquet signe la fin des délires hippies du groupe avec des textes au ton provocateur comme l’hommage au livre de Mikhaïl Boulgakov, Le Maître et Marguerite sur Sympathy For The Devil ou l’appel à la révolte sur Street Fighting Man.
https://youtu.be/lj6y6tohW_0
À noter que le disque ne faillit jamais sortir à cause de sa pochette originelle avec laquelle le groupe voulait marquer les esprits, un cliché photographique mettant en scène des toilettes publiques avec un mur couvert de graffitis, tels que « Bob Dylan’s dream », les maisons de disques anglaise et américaine ne voulant prendre le risque d’éditer ce cliché en raison du lucratif marché américain.
Le groupe finira par céder après plusieurs de mois de bras de fer acharné et acceptera une pochette blanche comportant la forme d’une carte d’invitation officielle à une soirée. La pochette originelle sera finalement éditée en 1984.
Mais Jagger avait déjà pris sa revanche en 1971 avec Sticky Fingers et le cliché mythique d’Andy Warhol.
Beggars Banquet, un très grand disque !