Adam, 14 ans, tombe sur le terrain de foot ou de bagarre générale. Et ne se relève pas. Mais il se cache, ne répond et fait le mort en attendant l’occasion de filer vite fait bien fait.
Dans le quartier on aime pas tellement les balances, alors se taire, c’est une seconde nature.
Adam est donc resté sur le terrain, sur le carreau. Pourtant juste avant la barre dans le dos, il avait étalé un adversaire comme il faut et son pote avait tout bien filmé. Là, les policiers, les pompiers sont arrivés. Direction l’hôpital. Une longue attente discrète avant de prendre ses jambes à son cou, pour rejoindre ses copains. L’affaire de quelques jours. Juste un peu de repos. Mais dans la chambre d’à côté, un garçon crie. Toute la nuit. Difficile de récupérer dans ces conditions.
Petit à petit, Adam va prendre conscience de ce qui lui arrive. Anouk, l’infirmière, va l’aider à mettre des mots sur son mal, sur sa douleur. Son copain Mouss sera le seul à venir le voir. Les larmes vont couler. Les frères du quartiers… restent au quartier. Sa mère, sa soeur, Mouss un peu et Anouk.
Alexandre Chardin nous émeut très très fort avec ce Cri du corps, son premier roman aux éditions Sarbacane. Avait-il déjà fait aussi fort ? Peut-être avec Bande de poètes, ce roman en alexandrins et rimes ?
En tout cas, passer quelques heures avec Adam, ça vaut largement le coup !