BRAIDS furent 4 puis 3, 3 comme le nombre de leurs albums depuis la sortie récente de Deep In The Iris. Groupe originaire de Calgary mais aujourd’hui à Montréal, comme à peu près tous les musiciens canadiens, il se compose de Taylor Smith, Austin Tufts et la chanteuse Raphaelle Standell-Preston qui officie également au sein de Blue Hawaii.
Au petit jeu des comparaisons, on pourrait rapprocher Braids d’un Saint Etienne, un jour de pluie ou Regina Spektor reprise en main par James Blake ou Kate Bush par Jon Hopkins, soit une pop teintée d’Indietronica ou d’ambient. Le tout nous donne d’excellents morceaux mélancoliques et entrainants.
Si Native Speaker leur premier album faisait beaucoup penser à Animal Collective, dans la suite de Flourish//Perish, Deep In The Iris est plus direct, plus simple dans sa construction et très agréable au final.
Les 9 titres qui composent ce Deep In The Iris sont souvent bâtis sur la même structure, à savoir une rythmique electro glitch soulignée par quelques lignes de piano ou guitare et la voix lumineuse de Raphaelle Standall-Preston. Si l’atmosphère de l’album se révèle très onirique, ce sont les paroles de Raphaelle qui l’ancre dans la terre, histoires de solitude, d’amours et d’amitiés perdues voire même de harcèlement (le très engagé Miniskirt). Le tout nous offre un joli disque mélodique, parfait pour un début de soirée autour d’un bon verre, on danse en tendant l’oreille, en bonne compagnie.
Parmi les titres à écouter en priorité, l’excellent Drum & Bass de Blondie, le tubesque Sore Eyes ou le final Warm Like Summer.
Deep In The Iris est disponible chez Arbutus Records depuis le 28 avril.