Point de long discours, ici on cultive la brèvitude pour annoncer les trouvailles musicales qui plaisent !
The Buttertones – Gravedigging
Gueules d’ange, look impeccable, The Buttertones ont tout ce qu’il faut pour devenir the next big thing. Gravedigging, le nouvel album de ce jeune groupe de Los Angeles devrait fortement y contribuer.
Dans les pas d’un Hanni El Khatib, ou les Allah-Las des débuts, les cinq garnements dépoussièrent le garage rock, comme si le temps s’était arrêté dans les années 50, au fond d’un rade, où l’alcool coule à flots. Entre surf, soul et punk, The Buttertones évitent avec malice le plagiat grâce à une saine énergie et des mélodies joliment troussées comme les jouissifs Matador, Rosie et Sadie’s A Sadist.
N’attendez pas que Quentin Tarantino se jette sur ces morceaux taillés pour les plus délirants de ses films, et découvrez donc les pépites de ces sympathiques creuseurs de tombes !
Gravedigging est disponible chez Innovative Leisure depuis le 31 mars.
Beachboy
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Sneaks – It’s A Myth
Eva Moolchan, alias Sneaks est une très jeune musicienne de Washington qui pousse le concept du less is best à son paroxysme : une basse, une boite à rythmes, quelques paroles scandées sur fond de post-punk, quelque part entre Suicide et Young Marble Giants et basta !
Alors que Gymnastics, son premier album, condensait 10 chansons en moins de 14 minutes, It’s A Myth dure, lui, près de 19 minutes pour le même nombre de titres, Sneaks nous offre même avec Look Like That une chanson de plus de 3 minutes !
Enregistré avec Mary Timony, It’s A Myth se révèle encore plus intense que Gymnastics, la colère froide et sauvage est toujours aussi prégnante, mais la mélodie se fait plus étoffée, plus « dansante », Devo et ESG en ligne de mire. Je vous conseille fortement l’écoute de ce drôle de disque, intrigant et immédiat.
It’s A Myth est disponible depuis le 31 mars chez Merge Records.
Beachboy
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Rolling Blackouts C.F. – The French Press
Voilà ce qui arrive lorsqu’un groupe de rock s’affuble d’un nom à rallonge : sur la pochette, il faut éluder les derniers mots au profit d’un sigle. Après un premier EP (Talk Tight sorti en 2015), les australiens de Rolling Blackouts Coastal Fever transforment l’essai, sous couvert d’un nouveau format moyen s’apparentant déjà un peu plus à un mini-album. Six titres qui louvoient entre infusions post-punk sous joviale tension, et pop ciselée pouvant porter son regard vers le folk ambitieux de vieux compatriotes comme les indispensables The Go-Betweens. Une influence classieuse surtout évidente pour les deux derniers titres du disque. C’est vous dire si leur musique sonne plutôt bien !
The French Press, sorti chez Sub Pop depuis le 10 Mars dernier, pourrait bien devenir votre meilleur compagnon dans cette salle d’attente qui s’impatiente déjà d’une fourniture plus étoffée. Tout comme moi, dès l’écoute de French Press, Julie’s Place ou Sick Bug,vous allez avoir l’impression étrange de ressortir des rayons, un vieux vinyle bizarrement oublié. Espérons donc, assez vite, d’aussi bonnes cartes postales de la part de nos cinq kangourous…
Ivlo Dark
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Happyness – Write In
C’est quand le bonheur , nous braillait il y a quelques années le sympathique Cali, j’ai la réponse, c’est là, maintenant, et ça nous vient tout droit de Londres.
Deux ans après le merveilleux Weird Little Birthday, Happyness, trio composé de Ash Cooper, Benji Compston et Jonny Allan, nous offre son nouvel album intitulé Write In, sur lequel il abandonne quelque peu ses influences alternatives américaines, quelque part entre Wilco et Yo La Tengo, pour un disque qui lorgne allégrement du côté de la power pop du début des années 70, parfois bousculée par quelques flashs rock indés circa 90.
Les rues de Londres semblent ainsi se parer de palmiers californiens, le soleil brille au-dessus de nos têtes, la ballade tout le long de ce Write In est magnifique et quelque peu mélancolique. Les guitares virevoltent et s’enroulent délicieusement autour des voix de Jonny et Benji.
Write In est disponible chez Moshi Moshi Records depuis le 07 avril.
Beachboy
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Da Capo – Oh My Lady
Quand on tire le nom de son groupe d’un album de Love, le groupe maudit du génial Arthur Lee, on s’expose à vivre un destin identique, à savoir une notoriété bien en deçà du talent affiché au fil de ses disques.
Espérons en effet qu’Oh My Lady, le superbe nouvel album de Da Capo, le cinquième de la bande d’Alexandre Paugam, 20 ans après Minor Swing, leur premier essai, change la donne et mette en avant cette magnifique orfèvrerie de pop baroque.
Les dix pièces que contient cet album donnent à entendre une musique céleste et romantique, magnifiquement composée et jouée et portée par la voix d’Alexandre Paugam, sur les traces des très grands de Wyatt à Bowie en passant par Chris Bell.
Un vrai bijou, qui n’aura cesse de vous émouvoir de plus en plus à chaque écoute.
Oh My Lady est disponible depuis le 10 mars via Microcultures/Differ-Ant.
Beachboy
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