[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]lors que le grunge rendait hommage à son roi sacrifié, que la britpop sévissait entre deux gangs opposés, que le trip hop cherchait à réchauffer la cold wave, le rock avait encore quelques beaux jours devant lui, et les années 90 ont vu émergé un groupe qui n’a cessé depuis de se réinventer et est devenu culte de son vivant : Radiohead.
Si The Bends oscillait déjà entre introspection et textes engagés, Ok Computer prend les armes et s’attaque aux démons de notre société consumériste ; les combattre et en musique devient un acte politique. Radiohead s’entoure de Nigel Godrich et d’une flopée de nouveaux matériels d’enregistrement sur lesquels Jonny Greenwood le guitariste et « bidouilleur » du groupe s’adonne à cœur joie, créant moult effets de boucle et d’expérimentations électroniques qui donne ce grain, ce son, si particulier à l’album, et qui annonce déjà en substance Kid A.
Cités par beaucoup comme un album majeur des années 90, peut-être dû au fait qu’il était totalement avant-gardiste dans sa production, et explique qu’il reste d’une modernité incroyable vingt ans plus tard (réédité en 2017 avec quelques raretés), Ok Computer est un chef d’œuvre, un album parfait de bout en bout.