Deuxième petite merveille Americana à sortir ces jours-ci après le B’lieve I’m Goin down… de Kurt Vile, Silver Season est le quatrième album d’Israel Nash, son premier après l’acclamé et très réussi Rain Plans de 2013.
L’ombre de Neil Young est toujours très présente sur cet album qui fait la part belle aux ambiances psychédéliques teintées de Pedal-Steel, de guitares saturées de Delay et d’Echo sur fond de six cordes acoustique.
Pote de Midlake avec lesquels il partage le goût d’un Folk-Rock seventies pantalon pattes d’eph. et chemise cols pelle à tarte, Israel Nash ne change pas fondamentalement sa recette sur ce Silver Season, où la mélancolie et les chansons Mid-Tempo dominent l’ensemble d’un disque bourré de qualités, qui ne brille peut-être pas par son originalité mais bien par un savoir-faire qui rendrait envieux une bonne partie de la scène Alt. Country américaine.
De Willow, titre d’ouverture laid back, au final The Rag And Bone Man, Israel Nash s’emploie à installer une ambiance qui a la particularité d’aller puiser autant dans le Country-Folk de CSNY que dans une Country ancestrale dépoussiérée de tous ses oripeaux réactionnaires. Les chansons, pour la plupart, parlent de solitude, de réflexion, d’intiation au voyage et d’introspection. Difficile de sortir des titres du lot, d’autant que le disque est très homogène. On retiendra principalement Strangers et Parlour Song, les deux titres les plus épiques, Lavendula et son refrain entêtant ou encore The Fire And The Flood.
A l’heure où l’inondation de nouveautés nous frappe au visage sans nous laisser le temps de respirer, il est parfois bon de pouvoir prendre une respiration avec des disques de ce gabarit. Je ne saurais trop vous conseiller l’écoute de ce Silver Season, parfait pour l’hiver qui s’annonce. Parfait, tout simplement.
Israel Nash, Silver Season, depuis le 09 octobre 2015 chez Thirty Tigers – Loose Music.