Jana Horn
The Window Is The Dream
No Quarter
07 avril 2023
Après un excellent premier album The Optimist sorti en 2020, l’autrice-compositrice interprète texane Jana Horn poursuit son parcours musical avec le tout aussi beau The Window Is The Dream. Enregistré dans une seule pièce, dans une veine encore plus intimiste que son prédécesseur, ce nouveau disque semble plonger dans les sentiments les plus profonds d’une artiste à la voix d’une exquise douceur et aux paroles oniriques, comme si la fameuse fenêtre donnait sur un bout de monde entre rêve et réalité.
Pour mettre en musique ses pensées intimes, Jana Horn s’est appuyée sur quelques uns des meilleurs musiciens d’Austin, incroyable vivier bouillonnant pour les fans de folk et de rock. On retrouve ainsi, pour n’en citer que quelques un, à la batterie, Adam Jones, déjà entendu auprès de Bill Callahan et avec qui elle avait déjà joué au sein d’American Friend, le guitariste Jonathan Horne, ex-White Denim ou bien encore Jared Samuel Elioseff, multi-instrumentiste croisé auprès d’Aldous Harding. Le travail de cette jolie troupe est tout simplement remarquable et contribue grandement, avec discrétion et élégance, à sublimer les 10 nouvelles compositions de Jana Horn.
En effet, The Window Is The Dream est un album qui sait allier la douceur à la rigueur, la suavité à l’élégance. Ce n’est pas forcément donné à tout le monde et pour le situer, on citera quelques artistes à l’univers assez proche comme Aldous Harding, Rozi Plain ou bien encore Joan Shelley, dont elle partage le même label , le remarquable No Quarter.
Jana Horn nous accueille tout en douceur dans son délicieux univers avec Leaving Him. Suit After All This Time où la sensualité d’une douce bossa colle parfaitement à la voix suave de l’américaine. C’est avec The Dream que Jana Horn se révèle totalement et prend son envol définitif vers les sommets, tout y est merveilleusement orchestré, par touches subtiles et élégantes, sur une mélodie parfaite sublimée par le chant délicat de son interprète.
Le disque se poursuit ainsi, toute en beauté délicate, jusqu’aux dernières notes de l’intimiste The Way It Was, qui donne envie d’enclencher sans attendre la touche repeat et se replonger avec plaisir dans le monde imaginaire de Jana Horn, comme si elle nous offrait le loisir de suspendre le temps et de converser tranquillement au coin du feu, comme de vieux amis ( fantastique Old Friend), de merveilleuses chansons pour accompagner cette rencontre inoubliable et inattendue (Song For Eve ou Energy Go).