[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]N[/mks_dropcap]on, non, je vous rassure, je ne vais pas vous proposer ma première chronique de film ni même vous embarquer pour un trip vers le Moyen-Orient. Je reste plutôt fidèle à mes habitudes et vient vous causer quelques instants d’un de ces fabuleux musiciens néo-zélandais que j’affectionne tant, depuis ma rencontre avec la nonne volante.
Je vous ai choppé ici un beau spécimen en la personne de James Milne, alias Lawrence Arabia, à l’occasion de la sortie de son Lawrence Arabia’s Singles Club, superbe disque de chamber pop.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e bonhomme, né à Christchurch en 1981, n’est pas tout à fait un inconnu et commence à avoir une jolie discographie depuis ses débuts en 2006 et un premier album sur lequel il démontre déjà sa passion pour Peter O’Toole et un sens de la mélodie exceptionnel.
Tout cela sera par la suite confirmé par une triplette assez remarquable entre Chant Darling en 2009 à Absolute Truth en 2016, en passant par 2012 et son fabuleux The Sparrow, son meilleur disque jusque là. Lawrence Arabia’s Singles Club est donc son cinquième album, même si on pourrait le ranger dans la catégorie des compilations.
En effet, l’aventure a commencé par une campagne réussie de crowfunding via Kickstarter, déclenchant tout le long de l’année 2018 la sortie d’un single par mois, sur le modèle du Hit Parade des Wedding Present au siècle dernier.
Même si le premier morceau, Solitary Guys, pourrait laisser penser que notre Lawrence voyage en solitaire, il n’en est rien puisque l’on retrouve à ses côtés quelques musiciens de fort bonne compagnie, en commençant par quelques artistes qui ont déjà côtoyé notre ami. On retrouve ainsi Heather Mansfield de The Brunettes ou Ryan MacPhun de Ruby Suns, deux groupes auxquels il a régulièrement participé.
Parmi les invités de marque, on croisera également Neil Finn, mais aussi un de ses héros, en la personne du légendaire Van Dyke Parks, pour clôturer à merveille la dernière chanson Just Sleep Your Shame Will Keep.
On n’oubliera pas non plus de citer le duo de charme qu’il forme avec Hollie Fullbrook de Tiny Ruins, pour l’incroyablement charmeur et sombre Everything’s Minimal, joyaux parmi les joyaux de ce disque qui en compte tant.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]M[/mks_dropcap]ême si ce disque s’est donc construit au fil des mois et que les premières esquisses sont nées à la suite de la sortie d’Absolute Truth, c’est bien à un véritable album auquel nous avons avons à faire, un album dense, cohérent et remarquablement réalisé par James Milne, toujours à la recherche de la perfect pop song et qui, ici, touche au but en toute simplicité;
On pense aux Beach Boys beaucoup, parfois à la folie d’un Syd Barrett, ailleurs la meilleure des Brit Pop semble se projeter sur la Côte Ouest des Etats-Unis en pleine 70’s. On rêverait même que quelques producteurs ambitieux se lancent dans une comédie musicale sur la base des ces 12 chansons drôles et émouvantes.
C’est parfait, c’est beau, c’est le Lawrence Arabia’s singles Club, disque merveilleusement interprété, semblant touché par la grâce, tant il déborde de classe et de justesse. Un disque qui rend heureux, tout simplement !
Lawrence Arabia’s Singles Club est disponible sur son bandcamp
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