[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#2b8f60″]J[/mks_dropcap]e ne connaissais que très mal MGMT jusqu’à ce que mon chéri me fasse comprendre qu’il fallait que je me mette à la page :
« Quoi tu ne connais pas MGMT ??
– Si de nom, et leur tube là aussi, super connu. Mais sinon, non.
-Mais c’est un groupe génial, je suis totalement fan. Faut que tu écoutes ! »
Alors je franchis le pas pour combler mes lacunes pop électroniques. Finalement, Kids, fameux morceau que je n’aimais pas trop, ne résumait pas leur musique, beaucoup plus riche et profonde que ne laissait apparaître la joie fluorescente du tube. Et puis, onze ans après leur premier album Oracular Spectacular sortit le single (puis l’album éponyme) Little Dark Age. Là, je craquais complètement.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#2b8f60″]I[/mks_dropcap]ntro synth pop un peu dark, drum crescendo puis basse groovy, il ne me fallut pas plus de quelques mesures pour tomber amoureuse du premier morceau dévoilé. Cinq petites minutes où se mêlent une mélodie imparable, des synthétiseurs entêtants, s’emportant parfois dans les tourments du baroque, et des voix mélancoliques. Little Dark Age est sublime, et l’album du même nom un bijou de pop. Dix morceaux, dix petites perles pleines de génie. Le duo de Brooklyn a réussi le tour de force d’écrire des morceaux qui immédiatement accrochent l’oreille mais qui, à chaque nouvelle écoute, révèlent un petit truc en plus, celui qui crée l’intemporalité.
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[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#2b8f60″]Ç[/mks_dropcap]a commence avec l’enjoué She Works Out Too Much et ses ritournelles synthétisées aux accents disco. C’est donc à partir du second morceau que les choses sérieuses commencent. Si j’ai déjà vanté les mérites du numéro 2 Little Dark Age plus haut, le troisième morceau When You Die et son charmant refrain « Go fuck yourself/You heard me right/Don’t call me nice again » n’a pas à rougir. MGMT sait mélanger riffs de guitare acoustique, beat électro, bruits bizarres, dans un joli fouillis qui n’en est finalement plus un, tant le morceau forme un tout plein de cohérence. Me and Michael, qui suit, est indubitablement tubesque. Vocalises kitsch et synthés eighties côtoient un air arrimant, où le romantisme adolescent est exalté.
Alors que TSLAMP flirte avec la Jamaïque et James et Days That Got Away avec une planitude presque psychédélique, l’incroyable One Thing Left To Try balance un son dansant complètement addictif. Avec l’avant dernier When You’re Small, le groupe vient nous surprendre et déranger l’ambiance dynamique. Guitare acoustique brute, synthé vintage et harmonie de voix pleines d’émotion, la superbe ballade fait penser à du Bowie. Oui, c’est magnifique !
C’est finalement Hand It Over qui vient clore ce grand album avec une belle douceur seventies.
Little Dark Age est un disque sans âge (justement), un classique de pop multifacette qui fait du bien dans cette époque à la musique un peu (beaucoup ?) trop lisse.
Disponible depuis le 9 février 2018 chez Columbia Records.
J’aime bien Me & Michael