S’attaquer à un monument comme Pink Floyd pour une chronique n’est pas chose facile, au vu de ce que peuvent représenter Les Flamands Roses dans le paysage musical de ces (presque) 40 dernières années. La sortie de The Endless River permettra donc à tous les fans de la première heure (dont je fais partie) de se replonger dans leur discographie riche et passionnante et également de remettre les Floyds sous les projecteurs.
En attendant, un petit point sur le contexte ne sera pas superflu pour comprendre les circonstances dans lesquelles sort ce « nouvel » album.
Après le décès de Richard Wright, parti vers d’autres cieux en 2008, les 2 derniers Pink Floyd (exit Roger Waters), David Gilmour et Nick Mason, ont décidé de clôturer l’histoire commencée à la fin des années 60 avec un ultime album. The Endless River est donc issu des sessions de 1994 de The Divison Bell (+ de 20h d’enregistrement) adaptées et mixées pour ce nouvel et ultime opus sous le patronyme de Pink Floyd.
Autant le dire tout net, c’est avec une certaine appréhension, teintée d’excitation, que j’attendais la parution de ce « nouvel album », partagé entre la joie de retrouver un univers familier et celui d’une éventuelle déception de par la particularité du projet.
Il en ressort au final un album très instrumental, dans l’esprit musical du groupe et des sessions de The Division Bell. La patte de David Gilmour faisant, pour ma part, la signature du groupe sur cet album (à défaut d’avoir la voix de Roger Waters…). Mais, en toute objectivité, il aurait été plus judicieux pour les Floyds de ne faire qu’un simple album de dix excellents titres et de virer le superflu plutôt que de sortir un album finalement plutôt bancal. Probablement ont-ils fait ce choix afin de nous ouvrir les portes de l’intégralité des projets alors en cours à cette époque et ce sans aucun filtre. Même si The Endless River n’est pas leur meilleur album à ce jour, celui-ci clôt de façon honorable la carrière d’un groupe mythique et novateur et nous permet un tour de nostalgie Floydienne.