[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]N[/mks_dropcap]om passe-partout, CV bien trop obscur pour être honnête, infos au compte-goutte sur le net, même pas fichu d’avoir une page Facebook, RAYS a tout ce qu’il faut pour qu’on passe à côté de son premier album.
Pourtant, 11 chansons et 26 minutes plus tard, on sait qu’on tient là un des meilleurs disques de l’année surtout si l’on aime le Post Punk et la Jangle Pop.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]O[/mks_dropcap]riginaires d’Oakland, en Californie, les 4 membres de RAYS (Stanley Martinez, Eva Hannan, Alexa Pantalone et Troy Hewitt) ont déjà quelques albums au compteur au sein d’obscurs groupes de la scène locale très active dans la baie de San Francisco.
Troy est ainsi guitariste au sein de Life Stinks, Stanley et Alexa jouent du saxophone sur le très étonnant album de The World, alors qu’Eva chante et joue de la guitare pour Dadfag et j’en oublie sûrement quelques uns au passage.
Des noms plus connus viennent soutenir le groupe puisque nous retrouvons à la production, l’excellent Kelley Stoltz , qui nous a apporté quelques magnifiques albums comme Antique Glow et Below The Branches. Le disque a ensuite été masterisé par le tout aussi doué Mikey Young, musicien australien croisé dans divers projets tels Eddy Current Suppression Ring ou Total Control et producteur attitré de la très vivace scène post punk australienne.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]haque morceau déboule pieds au plancher, atteint rarement les 3 minutes, pas de fioritures chez RAYS, le groupe a retenu les leçons de ses maîtres à penser, The Fall et Modern Lovers en tête.
Batterie primale, guitares tranchantes à la Verlaines, une sombre urgence enveloppe chaque chanson dont les titres respirent cette joie de vivre toute californienne, entre Lost In A Cage, Drop Dead et autres Pain & Sorrow. Stanley Martinez, mi-ironique, mi-desespéré, semble se débattre avec ses modestes cordes vocales contre un tourbillon sonore.
Là où se distingue RAYS du commun post-punk actuel c’est un sens affirmé de la mélodie, efficace et sautillante, qui te donne envie de sauter dans tous les sens. L’ajout de quelques instruments assez inhabituels (Orgue, piano, synthés) sur ce genre de disque donne également une dimension supérieure au groupe et fait de Dead Mans Curve ou Pain & Sorrow des allures de standards du genre.
RAYS est donc encore un petit bijou de plus disponible chez un label décidément toujours impeccable puisque c’est chez Trouble In Mind Records que ça se passe et ce, depuis le 31 mars et sa distribution en France par Differ-Ant.
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