[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap] ma gauche, en provenance de Londres, les géniaux psychopathes de Fat White Family, à ma droite, tout droit débarqué de Sheffield, les tout aussi barrés The Ecentronic Research Council. Le combat titanesque aura lieu sous le nom de Moonlandingz, quelque part loin, très loin aux confins de l’univers, Interplanetar Class Classics comme manifeste.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]a perfide Albion nous a habitué depuis longtemps à ces grandes gueules et petites frappes, persuadés d’inventer l’eau chaude à chaque fois qu’ils ouvrent leurs grandes bouches. De Ian MacCulloch à Bobby Gillespie, j’en passe et des meilleurs, on leur a souvent donné raison, tant ces têtes à claques sont capables de vous mettre à genou en 2 mns 30 s. top chrono. Rock star et modestie ne font pas bon ménage et quand on a du talent jusqu’à la pointe des cheveux, autant le faire savoir.
Ça ne marche pas à tous les coups, bien sûr, les rares détenteurs des « performances » musicales de Sigue Sigue Sputnik savent de quoi je parle. Nos nouveaux amis de Moonlandingz se placent donc eux-mêmes dans cette grande lignée avec juste ce qu’il faut de ridicule et de grandiloquence pour qu’on tende l’oreille à tant de délires et de bouffonneries.
A l’origine de Moonlandingz, se trouve The Eccentronic Research Council, duo électronique composé d’Adrian Flanagan et Dean Honer qui, à l’occasion de leur troisième album au titre tout simple Johnny Rocket, Narcissist & Music Machine … I’m Your Biggest Fan, inventa donc ce fameux Johnny Rocket, chanteur imaginaire de Moonlandingz, poursuivi par une fan obsédée, telle une Rupert Pupkin au bord de la Mersey.
Le duo décida par la suite de donner du corps et de la réalité à ce personnage et à ce groupe et qui de mieux que le fantas(ti)que Lias Saoudi des Fat white Family, accompagné par son compère Saul Adamczewski, pour reprendre ce David Bowie sous crack !
Ainsi naît The Moonlandingz qui invite dans son trip intersidéral, enregistré dans les studios new-yorkais de Sean Lennon, d’aussi improbables compagnons de voyage que Yoko Ono, Phil Oakey de Human League, Ross Orton des Fat Truckers, la douce Rebecca Taylor de Slow Club et last but not least, Randy Jones des….Village People, si, si, même que c’était le cow-boy !
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]M[/mks_dropcap]odestement décrite par le groupe lui-même comme de la Semi Fictional Outsider Ouija Pop, la musique de The Moonlandingz est un réjouissant foutoir, qui, dans ses meilleurs moments, justifie toute la morveuse coolitude que le groupe affiche et laisse espérer quelques concerts grandioses dans les semaines et mois à venir (en Août à La Route Du rock).
Ainsi, The Strangle Of Anna entraîne le Velvet Underground du côté de Trainspotting, This Cities Undone confirme que Yoko Ono est toujours la meilleure brailleuse du monde, reine soul-psychédélique dans un abattoir alors que Black Hanz vous colle le bourdon sur le dance-floor.
Joyeux et sombre, comme si The Cramps donnaient la fessée à Abba ou Suicide décoiffait les B 524S, l’album est dans la lignée de The Fat White Family, foutraque et gonflé, loin d’être parfait, bien sûr mais éminemment jouissif.
Interplanetar Class Classics est disponible chez tous les disquaires extra-terrestres et chez Transgressive Records depuis le 24 mars.
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