On est en 2015, si, si, je vous l’assure. Certes, au vue de la pochette du 1er album d’Arnold Fish et à l’écoute de son premier album In The Land Of The Elephant Blues, on pourrait avoir comme un doute tant ce disque fleure bon les 60’s. Foi de Beachboy, un musicien qui cite The Beachboys, The Kinks ou The Zombies comme influence ne pouvait qu’attirer mon attention, surtout que le Arnold Fish en question est français, lillois plus exactement.
Arnold Fish c’est en effet Fabien Versmessen, chanteur et multi intrumentiste, membre actif depuis quelques années de la scène lilloise. Après un 1er EP sorti en 2014, il réalise un fantasme avec son album In the Land of the Elephant Blues : composer et enregistrer des morceaux dans l’esprit des grands chefs d’œuvres Pop de la fin des années 60’s.
A l’écoute de l’album, on est d’abord interloqué, on savait le bonhomme capable de jouer un peu de tout (guitares, piano, mellotron…) mais de là, à faire un tel album tout seul comme un grand dans son petit studio (il est lui-même responsable de la pochette), c’est remarquable. La réussite est totale, l’album certes rend hommage aux 60’s mais avec ce qu’il faut de pertinence et d’irrévérence pour ne pas tomber dans le passéisme mou.
L’album commence comme un générique de polars cools des années 60, Syd Barrett pointe ensuite le bout de son nez, suivi par les Beatles ou Serge Gainsbourg.
On voyage du Swinging London aux plages californiennes, un sourire aux lèvres tant cet album donne la banane. Arnold Fish tient avec des titres comme Santa Monica, Jeffrey (The Funky Voodoo Man) ou Ma Galaxie (seul morceau chanté en français à rendre jaloux Polnareff) de véritables petits joyaux pop comme on n’en a guère entendu par ici depuis Orval carlos Sibelius.
L’album est disponible sur son Bandcamp et sur le petit label grec G.O.D. Records
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