[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]a première fois que j’ai vu Olivier Rousteing, c’était sur les réseaux sociaux. Regard de braise et duck face, je lui aurais collé des baffes. Et puis quand un tout jeune créateur débarque dans une grande maison et s’expose autant et montre tout sauf ce qu’on attend de lui, on a facilement tendance à le détester.
Alors arrivent les premières collections, un poil trop tape-à-l’œil, ou sans litote overbling. Je n’aime pas le style, je ne comprends pas très bien l’engouement. Mais à y regarder de plus près, et toute jalousie mise de côté, je commence à entrevoir le lien avec la maison Balmain. L’extravagance, la liberté.
Quelques années plus tard, verdict : oui, je me suis bien trompée sur le compte du petit prodige. Il est fort, très fort. Il bosse comme un damné, sort des collections puissantes et réussit le tour de force de créer une silhouette identifiable entre mille. La femme Balmain est forte, indépendante, assumée. Quoi de plus logique alors qu’une Beyoncé en figure de proue ? Bodies cloutés pour défilés militaires lors de ses concerts, ou comme ici, un plissé oversize pour les garden parties. Le corps est sublimé, le côté aquarelle sur origami confère à l’ensemble une très jolie poésie.
20/20 Monsieur Rousteing.