Le Cinéma du Réel, Festival International de Films Documentaires, se déroulera du 24 mars au 2 Avril au Centre Pompidou.
Pas moins de 44 films originaux sont à l’affiche cette année dans les quatre grandes sections en compétition.
C’est l’Histoire avec sa grande hache, qui semble à l’honneur dans la Compétition Internationale. Du régime dictatorial du début du siècle au Paraguay, jusqu’à celui de la Chine actuelle, en passant par Israël et la Palestine, sont sélectionnés 11 films questionnant notre rapport au pouvoir et à l’oppression, à la mémoire et au traumatisme.
On attend avec particulièrement d’impatience le nouveau film du réalisateur congolais Dieudo Hamadi (prix Potemkine 2014), Maman Colonelle, autour de la guerre des Six Jours, opposant les armées ougandaises et rwandaises à Kisangani. Dans un autre registre, on sera aussi très curieux de retrouver la place de la République de ces dernières années, en suivant le réalisateur Sylvain George accompagné d’un « mineur étranger isolé » dans un film intitulé Paris est une fête.
Les trois autres compétitions (Française, Premiers Films et Courts Métrages), poursuivent le voyage à travers les peuples et les continents. On naviguera de l’Argentine à l’Iran, de la transe des Kalbeliya du Rajasthan, aux rites des Peuls du Burkina Faso. On pourra sortir dans un cabaret de transformisme à Mexico, ou aller rencontrer la pionnière de la musique minimaliste française.
Comme souvent au Réel, l’histoire sociale s’inscrit dans l’intimité des cinéastes et de leurs personnages, ici on suit le premier couple lesbien marié en Amérique du Sud, et là on se lie d’amitié avec un enfant d’un vieux quartier de Chongqing… Bref, il y en a pour tous les goûts et de toutes les couleurs, il faut lire le programme, se réjouir en se concoctant une belle petite sélection de son cru, et surtout se rendre en salle.
Ceux qui n’aiment pas l’esprit de compétition trouveront également leur compte. Ils pourront par exemple découvrir l’intégralité des œuvres édites et inédites du cinéaste brésilien Andrea Tonacci, ou bien se rendre à la masterclass de Nicole Brenez sur l’œuvre du réalisateur thaïlandais Ing Kanjanavanit. Les plus aventureux iront se confronter aux montages et remontages d’une programmation de films hors normes proposée par Federico Rossin ; les rebelles rencontreront Charles Burnett, et les fans iront célébrer Jean Rouch (père fondateur du festival, ne l’oublions pas).
Et si tout ça n’est pas assez, rassurez-vous, il y en a encore, événements, ébats et débats en tout genre. On salue l’équipe du festival pour son travail, et on la regardera courir dans tous les sens pendant que nous, on ira s’enfoncer confortablement dans un fauteuil pourpre.
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