[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]ix ans de carrière derrière eux, Cloud Nothings gardent toujours la même énergie voire même cette rage adolescente qui a marqué leur début.
L’écoute de Last Building Burning, le cinquième album de la bande de Dylan Baldi et son look d’éternel étudiant, nous donne, dès l’intro du puissant On A Edge, le sentiment d’un retour vers leurs premières amours et d’une plongée en apnée de 35 minutes.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]près avoir démarré sur les chapeaux de roues, enchaînant disques sur disques entre deux concerts volcaniques, Cloud Nothings avaient ralenti le rythme et pris le temps nécessaire pour peaufiner le son et s’éloigner de leur noise rock pour nous offrir le surprenant et déroutant Life Without Sound (chroniqué ici).
Last Burning Building semble reprendre les affaires là où elles avaient été laissées à l’époque du génial Here And Nowhere Else, paru en 2014. Pour ce faire, Dylan Baldi, TJ Duke, Jayson Gerycz et Christopher Brown, le guitariste arrivé en 2016, ont fait appel à la production de Randall Dunn des Master Musicians Of Bukkake, producteur entre autres de Sunn O))) ou Boris.
Ça a donc envoyé du lourd pendant les 8 jours d’enregistrement aux Studios Sonic Ranch pour un album qui devrait enthousiasmer les fans de la première heure et les jeunots en quête d’émotion forte.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]a cavalcade initiale On A Edge nous rappelle Here And Nowhere Else alors que l’épique Dissolution aurait joliment trouvé sa place sur le fantastique Attack On Memory.
Dylan Baldi continue à maltraiter ses cordes vocales, jusqu’à la rupture et semble toujours déborder d’une joie de vivre communicative et d’un optimisme béat… Il suffit de l’entendre hurler They Won’t Remember My Name I’ll Be Alone In My Shame sur In My Shame pour comprendre !
Offer An End ou The Echo Of The World démontrent également toute la classe du binôme basse batterie composé de Jayson et TJ, l’une des meilleures de cette décennie.
À la fois violent et émouvant, Cloud Nothings retrouve cet incroyable équilibre entre pop et punk, comme seuls les Buzzcocks savaient si bien le faire.
Last Building Burning est passionnant, triste et fou, on salive d’avance à ce que Leave Him Now ou So Right So Clean pourraient donner en version live, même si pour cela il faudra patienter quelque peu.
En effet, nos amis de Cleveland ne reviennent en France que le 1er février 2019, pour un concert unique au Point Ephémère.
Last Building Burning est disponible depuis le 18 octobre chez Wichita Recordings/PIAS