Retour en ce début d’année 2014. Damien Jurado s’apprête à refermer le triptyque initié en 2010 avec l’excellent Saint Bartlett suivi en 2012 du non moins excellent Maraqopa.
On l’a dit et redit, mais sa rencontre avec Richard Swift – réalisateur entre-autres de courts métrages et accessoirement bassiste des Shins – s’est avérée déterminante. Il a contribué à donner une dimension sonore bien plus vaste et bien plus riche que ce que le barde originaire de Seattle nous avait proposé jusque-là, même si sa discographie complète – 10 albums avant ce Brothers And Sisters Of The Eternal Son – est absolument vierge de faux-pas.
On retrouve sur ce nouvel effort ses thèmes de prédilections. La foi et les songes illuminés, le folk céleste et l’Americana proche de ce que pouvait proposer un Neil Young – la voix n’étant pas le seul fil conducteur de cette comparaison – du temps où ce dernier était considéré comme un génie.
L’album s’ouvre avec Magic Number, chanson aux instrumentations majestueuses, sorte de couloir s’élevant par-delà les nuages. Silver Timothy, le premier single aux faux airs de tropicalisme psychédélique, est la balance parfaite entre richesse sonore et narration à l’imagerie poétique. Return To Maraqopa fait directement référence à la cité imaginaire qui donne son nom au deuxième volet du triptyque. Si Silver Timothy représente le côté tropicaliste de l’album, Silver Donna en est le versant halluciné, un classique immédiat, un chant psychédélique qui renvoie la multitude de groupes ou d’artistes besogneux et laborieux qui se sont crus obligés de nous offrir leur inspirations sous influences 70’s sans une once de créativité ou d’originalité à leurs études.
Les dix titres qui composent cet album sont un enchantement musical qui nous met hors d’atteinte et nous transporte quelque part où le temps n’a plus cours.
Sans le savoir, ce début d’année 2014 nous aura offert un de ses plus beaux joyaux. Le temps lui rendra justice.
Sorti chez Secretly Canadian le 20/01/2014.
Sacré album que ce dernier Jurado, un des goods LP 2014.
Sur que son triptyque avec Richard Swift se conclut superbement, après un « Maraquopa » déjà de toute beauté ! Une collaboration ultra pertinente et élégiaque.
Ce nouveau disque sera sûrement dans de nombreux top annuel, au moins le mien.
Super article, super blog. Même si je ne laisse pas souvent de trace de mes passages, j’y viens souvent.
A +
Merci Francky 01