Dan Deacon, notre électronicien frappadingue préféré est de retour avec Gliss Riffer, 3 ans après America, qui nous renvoie vers son fameux Spiderman of Rings.
Dan Deacon refuse toujours la noirceur et nous en fait voir de toutes les couleurs, entre frénésie jubilatoire et n’importe quoi savamment orchestré.
Sa voix de gros matou fou s’accompagne de chœurs enfantins et vocaux féminins (il parait que c’est lui-même qui fait les voix de filles !), les titres entassent les sons et les effets à la seconde et nos guiboles n’arrêtent pas de frétiller.
L’album démarre sur les chapeaux de roue avec le tubesque Feel The Lightning, le rythme s’accélère encore avec le démoniaque Seathed Wings, à la Woody Woodpecker. When I Was Done Dying est une boule de neige, qui grossit, qui grossit pour au final tout emporter sur son passage.
Forcément, après un tel début qui a déjà mis tout le monde sur les rotules, le Meme Generator permet de souffler, voire même se rendre compte que Dan Deacon est bien plus qu’un joyeux drille, tant le morceau est empreint d’une mélancolie à la Brian Eno.
Mind On Fire enfonce le clou car le jeune homme, certes, conçoit sa musique comme du plaisir et essaye de comprendre comment sa musique le rend heureux mais contribue également à se confronter à ses peurs et angoisses (Learning To Relax, le morceau suivant).
Arrive enfin le bien nommé Take It To The Max, mon morceau préféré,pour me convaincre qu’on tient là un foutu bon album, 7 minutes d’electro mille-feuilles, un bonheur à deguster. Steely Blues, le dernier morceau, reprend le même processus d’une longue montée en puissance, quoique l »intro plus lente nous ramène à l’esprit l’influence qu’un Terry Riley ou un Steve Reich ont eu sur sa musique.
Gliss Riffer, c’est beaucoup de plaisir mais pas seulement, car sous ses airs enfantins, Dan Deacon est un type très, très doué. A vous de le vérifier, l’album est sorti le 24 Février chez Domino Records