Disappears, le groupe de Chicago continue son petit bonhomme de chemin en nous offrant son cinquième album en à peine 6 ans d’existence. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, ils ont encore fait appel à John Congleton à la production et investi l’Electrical Audio Studio de Steve Albini.
Abandonnant peu à peu leurs influences psychédéliques, Disappears s’oriente de plus en plus vers un Post Punk expérimental à la Pop Group ou Throbbing Gristle mais soutenu par un son très actuel qui n’est pas sans rappeler les Liars.
Porté par la voix sombre de Brian Case, Irreal se révèle encore plus oppressant et expérimental qu’Era leur dernier opus en date.
Interpretation, le morceau d’ouverture nous met tout de suite dans le bain (froid, le bain, voire glacial), « Anything Can Happen » scande Brian Case et en effet c’est bien l’impression que cela donne, comme lorsqu’on se retrouve au sommet du plongeoir pour la première fois avant de plonger vers le vide.
IO se fait encore plus expérimental avant que les guitares ne reprennent le dessus sur le magnifique sonic-youthien Another Thought.
Irreal, le titre qui donne son nom à l’album est le sommet du disque, à la frontière du métal, vous donne l’impression de plonger dans un trou noir. Halcyon Days ralentit le tempo, noyé dans une atmosphère de romans dystopiques, flippant comme un vieux Bauhaus. L’album se conclut avec Mist Rites et Navigating The Void, 2 trips expérimentaux, histoire de noircir la noirceur, même si la lumière semble poindre au bout du tunnel dans les dernières secondes de l’album.
Vous l’aurez compris, Irreal n’est pas à mettre entre toutes les oreilles, mais pour les plus aventuriers d’entre vous, ce voyage dans le vide vous intriguera d’abord avant de vous rendre complètement addict.
Irreal est disponible depuis le 19 janvier chez Kranky
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