Elisa Ambrogio est une chanteuse et guitariste américaine, principalement connue pour mener de mains de maître les Magik Markers, responsable d’un nombre incalculable d’albums dans les années 2000, tous plus introuvables les uns que les autres, à l’exception du très, très fortement conseillé BOSS sorti en 2007. Elle nous offre aujourd’hui The Immoralist, premier album véritablement solo après d’autres échappées en compagnie de Karl Bauer ou Ben Chasny (200 Years sorti en 2011 chez Drag City)
Alors qu’Elisa et ses compères donnent le plus souvent dans un noise rock puissant et sauvage, en solo, elle élargit sa palette de manière assez conséquente et même très surprenante.
En effet, si un Mary Perfectly fait la part belle aux guitares abrasives, dès le premier morceau de cet excellent The Immoralist, Superstitious, on ouvre grand les yeux, Elisa Ambrogio est capable d’écrire de superbes pop songs à fredonner sous la douche. c’est un tube, un vrai.
Reservoir et Clarinet pourraient tout aussi bien prendre place parmi les meilleurs morceaux de Cat power ou Angel Olsen. Elisa Ambrogio met vraiment en avant sa voix, les instruments se mettent à son service, on sent les guitares prêtes à mordre, la batterie est au bord de l’explosion.
Un piano et un violon font approcher la tempête sur un magnifique Kylie mais Elisa ne cède pas au tout bruit, folk et pop sont à l’honneur. L’ombre de Nico et du Velvet plane en permanence au dessus de ce disque, d’un Far From Home incandescent à l’instrumental Fever Sealed Yes Forever mais l’influence velvetienne habille magnifiquement le disque, sans l’écraser aucunement.
L’album se conclut en beauté avec une magnifique quoiqu’un poil courte ballade Arkansas. C’est bien là le seul reproche que je ne saurais faire à The Immoralist, 35 minutes à peine, j’en aurais bien pris quelques minutes de plus.
The Immoralist est disponible chez Drag City et diffusé par Modulor dans nos meilleures boutiques depuis le 20 octobre
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