[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]as typique de l’acteur qui n’aura jamais su se remettre de son rôle le plus emblématique, Malcolm McDowell est pourtant un comédien aux talents multiples comme en témoigne sa filmographie.
Grand supporter de Liverpool FC, Malcolm McDowell apprend le métier d’acteur à la London Academy of Music and Dramtic Art. Il apparaît dans un premier métrage, méconnu aujourd’hui mais qui est pourtant l’une des plus grandes réalisations du cinéma britannique : If…. de Lindsay Anderson, sorti en 1968. Le Liverpuldien y incarne Mick Travis, élève d’une public school qui mène la révolte des élèves de l’établissement contre l’autorité. Palme d’or à Cannes en 1969 et vrai film de subversion imprégné de culture hippie. L’acteur poursuivra sa collaboration avec Lindsay Anderson en reprenant le même personnage dans deux autres suites : Le Meilleur des mondes possibles (1973), remake libre du Candide de Voltaire, et Britannia Hospital (1982).
Sa prestation dans If…. fut remarquée par un certain Stanley Kubrick qui lui proposa le rôle d’Alex DeLarge dans Orange Mécanique. Bien que culte et quasi-unanimement reconnu comme une œuvre majeure aujourd’hui, l’adaptation du roman d’Anthony Burgess fait largement polémique à sa sortie. En cause : l’ultraviolence à laquelle se livre Alex DeLarge et ses camarades, qui n’éclipse pourtant en rien la force de cette satire dénonciatrice de la violence d’un État totalitaire.
Par la suite dans les années 70, il apparaitra dans des productions britanniques télévisuelles adaptant le théâtre classique. Il débarque ensuite à Hollywood en 1979 avec un premier rôle en tant que H.G Wells dans C’était demain et où il y poursuit un Jack L’Éventreur voyageant dans le temps. Il est aussi la même année l’empereur Caligula dans le film éponyme de Tinto Brass, film connu pour son tournage alternatif par un producteur soucieux d’ajouter quelques scènes beaucoup plus crues. Hanté malgré lui par le spectre d’Alex DeLarge, sa seconde partie de carrière sera surtout marqué par des rôles de méchants : Tonnerre de Feu un film d’action bourrin de John Badham en 1983 ou bien dans Star Trek Générations (1994) en tant que savant fou responsable de la mort du capitaine Kirk ce qui lui vaudra son lot de menaces de mort de la part de fans enragés.
Sa filmographie fut en effet surtout consacrée au cinéma de genre et d’horreur. Il était dans le remake du Cat People de Tourneur réalisé par Paul Schrader en 1982 avec Nastassja Kinski dans le rôle-titre. Durant les années 2000 il entame une collaboration avec Rob Zombie notamment pour le remake d’Halloween où il incarne avec brio le docteur emblématique Samuel Loomis à la poursuite de son célèbre patient. Enfin il continuera d’apparaitre chez de grands réalisateurs tels Robert Altman et en jouant son propre rôle avec The Player en 1992, ou bien dans des films oscarisés comme The Artist en 2011.