[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]ouglas Sirk, de son nom de naissance Hans Detlef Sierck, est né le 26 avril 1897 à Hambourg (Allemagne) et mort le 14 janvier 1987 à Lugano (Suisse).
Etudiant dilettante en droit, philosophie, puis en histoire de l’art, il obtient pour financer ses études au début des années vingt un premier emploi au théâtre de Hambourg où il monte rapidement ses premières pièces. Le succès est au rendez-vous mais les autorités nazies ne cessent de le harceler à cause des origines juives de sa seconde épouse. Il accepte un poste à la UFA en 1934 afin de pouvoir exercer son art. Il fuit l’Allemagne en 1937, laissant derrière lui un fils issu de son premier mariage avec une célèbre actrice, devenue adhérente au parti nazi.
Malgré son expérience allemande et fort de nombreux succès, il débute comme simple auteur à la Warner sous le nom américanisé de Douglas Sirk. Il attire rapidement l’attention et devient réalisateur. Il dirige ainsi George Sanders, qui deviendra son ami. Il a la carrière type d’un réalisateur sous contrat à Hollywood, réalisant nombre de projets plus ou moins imposés par les studios auxquels il tente d’imprimer une touche personnelle.
Après une tentative avortée de retour dans son pays natal, il renoue dans les années 1950 avec des succès publics conséquents, tout particulièrement une série de mélodrames avec, dans le rôle titre, l’acteur Rock Hudson et finit par imposer une signature. Il tourne avec les plus grandq acteurs de l’époque, notamment Claudette Colbert, Rock Hudson ou Dorothy Malone.
Ses œuvres les plus connues (de Tout ce que le ciel permet à Le Temps d’aimer et le Temps de mourir et Mirage de la vie), sont reçues froidement à l’époque et avec un mépris non déguisé par les critiques. Son œuvre américaine sera réévaluée bien après la fin de sa carrière.