[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#993300″]C[/mks_dropcap]ertaines chansons ont plusieurs vies, et le premier single du groupe Eels, première signature du label Dreamworks, conjointement monté par David Geffen, Jeffrey Katzenberg et Steven Spielberg (rien que ça) en 1996, est indéniablement l’une d’entre elles. D’abord publié aux États-Unis en février de la même année, le morceau passera quasiment inaperçu, tout comme l’album Beautiful Freak qui paraîtra l’été suivant.
C’est lorsque Novocaine For The Soul bénéficiera d’une sortie européenne que le nom de Mark Oliver Everett sera sur toutes les lèvres : ce single synthétise en effet à la perfection toutes les sensibilités du rock indé US dont le continent était friand à l’époque, mariant la tension électrique et grinçante des Pixies au flegme pop foutraque de Beck.
Résultat : la chanson rencontrera un succès international, allant jusqu’à squatter la dixième place des charts britanniques d’alors. Des débuts prometteurs pour une formation pérenne qui, vingt-et-un ans plus tard, s’apprête à sortir son douzième album en avril prochain.