[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap] cette allure, il fallait bien que ça leur arrive à nos amis de Merge Records. A force d’empiler les disques (et les bons !), ils nous en sortent 3 d’un coup d’un seul, même un qui se dit déjà perdu !
Dans la continuité d’un premier semestre bien rempli (Tracyanne & Danny, Superchunk ou Ought entre autres), le label créé par Mac McCaughan et Laura Ballance nous délivre donc une jolie triplette et continue son rythme infernal.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]B[/mks_dropcap]on, on triche un peu, puisque parmi ces nouveautés, se trouve un EP. Honneur aux dames donc, avec Great Thunder, un nouveau 6-titres pour Waxahatchee.
Si tonnerre il y a, alors c’est intérieur car on y (re)découvre une Katie Crutchfield dépouillée et solaire, seule ou presque, pour des chansons enregistrées à l’origine en 2012 et auxquelles elle redonne une splendide virginité. Great Thunder vient en fait d’un des nombreux projets de la miss, celui ci mené avec Keith Spencer de Swearin‘.
L’EP a été réalisé dans les studios de Justin Vernon dans le Wisconsin, avec le producteur Brad Cook. Il met de suite en lumière, et comme jamais, la voix aussi forte que fragile de Katie Crutchfield ainsi que ses talents de compositrice.
A l’exact opposé de son enthousiasmant Out In The Storm sorti en 2017, Great Thunder étonne et émeut, on ne sait quelle direction Waxahatchee décidera de poursuivre, mais on sait déjà qu’on la suivra de près !
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]P[/mks_dropcap]assons maintenant à No Recover, le nouvel album d’Eric Bachmann. Ce nom rappellera de vieux souvenirs à quelques quadras fans de rock indé dans les 90’s, puisque notre bonhomme était le leader des Archers Of Loaf, concurrents directs de Pavement ou Dinosaur Jr et auteurs de 4 albums fort recommandables dont l’indispensable Icky Mettle.
A la séparation du groupe, Eric poursuit en solo sous le nom de Crooked Fingers ou son propre nom jusqu’à ce No Recover, sur lequel on le retrouve en pleine forme pour 9 nouvelles très jolies chansons.
Voix splendide, solides compositions, Eric Bachmann nous offre là un beau disque mature, marqué par la naissance de son enfant qui donne une douceur inhabituelle à un artiste qu’on a connu bien plus torturé.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]près ces 2 jolis disques, passons aux choses vraiment sérieuses avec le meilleur disque de rock de l’année, un rock primal quasi disparu, tout comme ce disque, que le génial Ian Svenonius semble nous jeter à la face comme une bouteille à la mer.
Hi. I’m The Lost Record. I’m Not Lost, So Much As Unloved. Where’d You Find Me Anyway? In A dollar din? In a Basement? In A Thrift Store? Someone Threw Me Away. »
C’est en effet notre Ian préféré, toujours aussi boulimique qui se cache en effet derrière ce Escape-Ism. quelques mois après un Introduction To Escape-Ism, première salve brulante, le revoilà avec The Lost Record tout aussi raide et barré que le précédent.
Depuis près de 30 ans et les débuts de Nation Of Ulysses, Ian Svenonius enfile les projets, seul ou accompagnés, avec humour tordu et intense colère, sorte de Don Quichotte de la chose rock’nrollesque.
The Lost Record n’échappe pas à la règle, Ian Svenonius, seul maître à bord ou presque, nous plonge dans ses racines, à coup de guitares tendues et de synthés déglingués.
https://www.youtube.com/watch?v=zQ4E03-rqow
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]P[/mks_dropcap]our aller au plus simple, on pourrait dire que The Lost Record se balade quelque part entre Suicide et The Cramps. Pour faire le malin, on osera James Brown chez Devo.
C’est en tous cas un disque fort attachant, qui aurait tout le potentiel pour cartonner dans un monde parallèle, difficile de résister en effet à Exorcist Stairs, le génial Nothing Personal ou encore Rome Wasn’t Burnt In A Day, déjà présent sur l’album précédent mais bien mieux enregistré cette fois-ci !
Avec Escape-Ism, le communisme redevient sexy, la musique sauvage et dangereuse. Un beat, un riff, Ian Svenonius va à l’essentiel, minimaliste et radical, mais nous donne tout autant envie de danser que de tout casser !
The Lost Record – Escape-Ism,
Great Thunder – Waxahatchee
No Recover – Eric Bachmann
sont disponibles depuis 07 Septembre chez Merge Records
Escape-Ism – Eric Bachmann – Waxahatchee