Jessica Pratt nous avait bouleversé en 2013 avec son 1er album ovni, sorti dont on ne sait où, elle nous revient avec le tout aussi remarquable On Your Own Love Again.
Lorsqu’il découvrit ses chansons, Tim Preseley de White Fence avait tellement était impressionné par cette voix qu’il ne put faire autrement que créer son propre label Birth Records, pour diffuser sa musique. Les titres en effet du premier album de Jessica Pratt, née à San Francisco mais aujourd’hui installée du côté de Los Angeles, dataient déjà de 5 ans avant de se voir diffuser.
Aujourd’hui c’est Drag City qui a l’honneur de sortir ce Own Your Own Love Again, très court album de 9 titres et 30 petites minutes.
Une voix, une guitare, la musique de Jessica Pratt est d’une simplicité absolue. Difficile de croire que Jessica n’a que 27 ans tant ses chansons semblent surgir des années 60 ou 70, concurrente directe des Linda Perhacs, Vashti Bunyan ou Sibylle Baier. Cet album, elle l’a enregistrée toute seule, loin du monde extérieur, histoire de se protéger alors qu’elle connut une période difficile (rupture, déménagement…).
Vocalement, on pense beaucoup à Joanna Newsom, même si sa voix est moins enfantine, plus riche de tristes histoires d’amour et d’alcool réparateur.
Si l’album porte en lui son lot de tristesse et de mélancolie, Jessica Pratt sait parfaitement illuminer ses chansons, tel l’aérien Back, Baby ou le bien dénommé Strange Melody.
L’album s’ouvre avec Wrong Hand, folk song épurée, Game That I Play pourrait surgir des archives acoustiques de Love. Greycedes et Moon Dude se relèvent enjouées, Jessica Pratt nous prouve qu’en plus d’être une fabuleuse chanteuse, elle est également une fantastique guitariste. Si ce n’est sa courte durée,
Jessica Pratt nous offre là l’album parfait pour passer l’hiver, tous les hivers.
L’album est disponible chez Drag City depuis le 27 janvier.