Quelques années avant son célèbre Yark, Bertrand Santini, toujours dans la merveilleuse collection des Petits reliés, nous avait proposé l’histoire d’un autre petit monstre, celle de Jonas le requin mécanique.
Jonas a connu la gloire à travers quelques films passés à la postérité pour certains, au rang de très grands nanards pour d’autres. Sa première apparition dans les Dents de la mort restera son chef d’oeuvre. Il passionna les foules mais le temps passant, la technologie avançant, il se trouva relégué dans un parc d’attraction avec d’autres monstres perdus pour le cinéma.
Tous réunis dans ce Monsterland, ils vivotent, se contentant de maigres applaudissements. La nuit, ils se réunissent et se remémorent leurs anciens exploits.
Mais pour notre requin, la situation évolue dans le mauvais sens. Il se détraque, ses rouages fument et ne marchent qu’une fois sur deux. Si bien que le propriétaire du parc prend la décision de se séparer de lui. Les autres monstres l’apprennent par hasard et décident d’envoyer Jonas à l’eau, la mer toute proche. Tout sentimental et naïf qu’il est, Jonas ne comprend rien à la situation et une fois à l’eau se trouve bien embêté.
Le hasard va mettre sur sa route un gentil pingouin et ensemble ils vivront des aventures extraordinaires. Ce sont ces aventures que Bertrand Santini nous conte avec déjà un grand talent.
Elles seront à la fois loufoques et cruelles souvent. On rit, on pleure avec Jonas, on a peur pour lui et on l’accompagne jusqu’à son presque dernier souffle.