[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#808080″]N[/mks_dropcap]icole Atkins est une des voix les plus remarquables de la musique pop actuelle. Puissante et souveraine, elle possède un grain particulier qui imprime une marque forte à tout ce qu’elle chante. On garde un souvenir ému du torrent de lyrisme qu’elle déchaînait sur The Way It Is, le morceau phare de son premier album qui porte le nom de sa ville de naissance, Neptune City (2007).
L’année suivante, elle sort un EP digital de quatre reprises intitulé Nicole Atkins Digs Other People’s Songs (et heureusement qu’elle n’aime pas que ses propres chansons !). Femme de goût, elle y interprète notamment le seul tube de The Church, Under The Milky Way.
Car, dans leur maintenant très longue carrière, les Australiens n’ont bénéficié d’une diffusion massive de leur musique qu’à l’occasion de l’album Starfish, en 1988. L’alignement des planètes se produit à ce moment précis, à la charnière entre leur première période jangle new wave et les échappées plus planantes et atmosphériques qu’ils développeront par la suite. Ils bénéficient alors d’une production au vernis radiophoniquement correct et de chansons plus cadrées, dont ce titre que Steve Kilbey susurre comme en rêvant, et qui démarre sur une guitare acoustique avant qu’une simili-symphonie de cornemuses, puis la distorsion, ne s’invitent au festin.
La dame de Neptune aurait pu vouloir faire dans la démonstration pour muscler la partie vocale de sa reprise. Elle aurait sans nul doute su faire, mais son choix de la retenue et de la mesure est finalement le bon : les méditations sous la voix lactée ne souffrent pas d’être brusquées.