Après le succès mérité des séries scandinaves, on parle aujourd’hui de plus en plus de la nouvelle scène musicale norvégienne qui se fait très active, comme Siv Jakobsen dont le très recommandable the Gardening vient tout juste de sortir ou Monica Heldal, et c’est plutôt réjouissant.
En son sein, se trouve une jeune compositrice-interprète nommée Juni Habel, dont le second album, Carvings, est une petite perle délicieusement mélancolique, donnant suite à All Ears, son premier essai paru en 2021 .
Rhythm Of The Tides qui introduit l’album est une ballade intime, poétique et sombre que l’on écouterait bien volontiers dans la pénombre, à la lueur d’un doux feu qui crépite. Chicory se savoure quant à lui comme un petit fruit délicat et glacé qui vous saisit dès la première bouchée.
Mais étonnamment, au terme de cet album magnifique, on sort presque heureux et apaisé, comme Juni Habel a dû l’être elle-même une fois l’album achevé, comme un exutoire de ses douleurs passées.
Carvings est sorti au beau milieu de l’hiver, entre les tempêtes et les mauvaises nouvelles… Pourtant, il nous donne à espérer, à rêver d’un doux printemps où l’on pourrait humer les premiers parfums et la douceur délicate d’un soleil tant attendu.
Image bandeau : Steven Warburton