https://www.youtube.com/watch?v=NKRDFQOxzbE
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#677c9f »]I[/mks_dropcap]mpossible de ne pas les repérer au milieu des badauds distraits d’un vide-grenier dominical. Affairés, chaleureux et curieux, ils faisaient plutôt dans le vinyle barré, les bizarreries de l’édition discographique d’avant la grande lessive du cd. Ils cherchaient le sample inconnu comme d’autres traquent éditions originales ou rares cartes postales.
Kaagari et Rajian, c’étaient leurs noms, m’ont pris un disque édité par les adorateurs de Krishna (qui se trouvait pour d’obscures raisons dans la discothèque familiale) mais m’ont aussi donné un petit carton avec la mention Kaagari.
Kaagari, c’est d’abord une chanteuse, auteur-compositrice qui travaille avec deux musiciens, Rajian aux claviers et Mysta à la batterie. Mais on peut l’entendre aussi comme un talisman aborigène, comme une invitation au paradis (une des possibles significations du mot). Son disque, autoproduit, est sorti en septembre, et il n’y a aucune raison pour que son audience ne dépasse pas les limites de sa ville d’adoption, La Rochelle. Naviguant entre électro, trip-hop et musique tribale, sa musique, à commencer par sa voix très étendue et maîtrisée, produit un effet hypnotique et durable qu’il serait regrettable de ne laisser qu’à la seule satisfaction des initiés.
Kaagari, Archi to Osmosis, 2015
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