Il y a des albums, comme ça, qu’on écoute au début, d’une oreille distraite, sur la foi d’un morceau et qui finalement vous prennent au dépourvu et ne vous lâchent plus. On se retrouve soudain à le passer en boucle et à fredonner ses airs.
C’est ainsi que ce troisième album de Kitty, Daisy and Lewis s’insinue doucement mais sûrement en vous.
Chez Kitty, Daisy and Lewis, on bosse en famille, les trois membres sont frères et sœurs, et les parents filent régulièrement un coup de main en studio. Et autant le savoir tout de suite, ici, on bosse en analogique, pas de numérique. C’est un album qu’on croirait enregistré au début des années 60, et pourtant, c’est Mick Jones des Clash qui produit !
Kitty, Daisy and Lewis pratique un mélange des voix et des genres qui séduit immédiatement. Ainsi, dès le premier titre, Whenever you see me, on est conquis par ces chaudes voix féminines , ces cuivres et ses solos de guitare à l’ancienne. Et puis il y a ce Baby bye bye qui déboule avec son reggae cool, son tempo chaloupé et ses guitares quasi hawaïennes.
C’est le secret de cet album, ces ambiances variées avec des alternance des voix féminines et masculines. Rockabillly, Doo wop, rock & roll, blues on est bien en 1960 !
Good looking woman sonne carrément jazzband, alors que Turkish delight et ses nappes de violons est un pur reggae rocksteady .
Il y en a pour tous les goûts; du blues endiablé (forcément) sur it ain’t your bisness, et même folk à l’ancienne sur Developer’s disease.
Vous l’aurez compris, c’est un album à l’esprit suranné, old school, avec des mélodies accrocheuses et efficaces. C’est pétillant, sautillant, ça fait du bien.
Kitty, Daisy & Lewis, The Third
Sunday best, 2015