[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]J[/mks_dropcap]’avoue avoir cédé à une certaine facilité, une pointe de honte au bout du clavier, mais la tentation d’introduire Ku avec un titre pareil était trop forte.
Rétablissons vite la vérité, ici, point de cochoncetés, non, juste le plaisir de vous parler du projet solo de Dimitris Papadatos, musicien grec qui nous offre un second album intitulé Ganja.
Il y a peu, je n’avais encore jamais entendu parler de ce Dimitris Papadatos, grec, né en 1981 aux Usa et dorénavant installé à Athènes. Pourtant, il multiplie frénétiquement les projets divers et variés, car outre Ku dont le premier album Feathers date de 2013, on peut le croiser à la tête de Jay Glass Dubs et trois albums d’ambient dub mais aussi The Hydra, cette fois-ci pour une musique entre drone et noise.
C’est en effet du fait de la présence de King Elephant, Prins Obi et Sir Kosmiche que mon attention fut mise en alerte, l’oreille tendue, le sourcil froncé, car ces trois lascars font partie de Baby Guru, que je considère comme l’un des meilleurs groupes néo-psychédéliques apparus ces dernières années, le génial album Pieces en particulier, petit chef d’œuvre du genre en attendant la sortie de leur nouvel opus IV prévu dans quelques jours.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]I[/mks_dropcap]ci, donc, point de drone ou d’ambient, Ku développe en toute simplicité, mais non sans ambition ni quelques bizarreries, de jolies chansons pop-rock habillées d’arabesques psychédéliques et de rythmiques reggae. Seul le long morceau Turque s’embarque dans un étrange trip doorsien, il faut croire que l’album ne s’appelle pas Ganja pour rien…, alors que Dry Dates semble nous renvoyer au folk étrange de Fairport Convention.
Entre les deux albums de Ku, la Grèce a connu bien des bouleversements, bien des tourments, mais Dimitris Papadatos et ses copains bébé gourous continuent à se battre, le regard obstinément porté vers l’avenir. Il en ressort un album qui balance entre mélancolie fragile (Hyacinth ou le final Cypriol) et énergie tumultueuse (la magnifique ouverture A Happening ou Oolong).
Voilà donc un très, très beau disque, frais et puissant. On attend la suite avec impatience, car il parait que des bonnes chansons, il en a encore plein le Ku !
Ganja est disponible depuis le 13 mars chez Innear Ear Records.
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