[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]N[/mks_dropcap]orma, je l’ai découverte avec le clip un peu provocateur de Girl in the City. J’ai immédiatement accroché avec le débit, les paroles engagées (eh oui, être une fille dans la rue n’est pas toujours évident) et le riff lourd de guitare. Le tout m’a rappelé mes années collège Babyshambles, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs (Revelations, vous vous souvenez ?) Et puis cet été, je l’ai vue sur scène aux Estivales de Saône. Moi qui m’attendais à une fille très sûre d’elle, je me suis retrouvée face à une petite femme réservée au look improbable. Les contrastes ça me plaît, et Norma, encore une fois, m’a plu. Tout était là. La voix d’une justesse incroyable, parfois lascive et ondulante, parfois saccadée, ainsi que la guitare, brute, qu’elle maîtrise aussi parfaitement.
L’EP, composé de six morceaux, est de la même veine. La jeune Toulousaine y fabrique un rock rétro teinté de pop et de blues, où l’orgue et la batterie viennent souligner sa voix mélancolique mais effrontée.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]I[/mks_dropcap]l est introduit par le morceau Badlands qui donne son nom à l’EP. Ballade mi-pop mi-country entraînante, elle est ponctuée par des chœurs et une guitare énergique. Arrive ensuite Breakup Song, où la guitare métallique et énervée vient se superposer à des rythmes plus appuyés. Les thèmes sont intemporels: la rupture, l’amour, la perdition… En effet, malgré l’impression de fougue, le fond est teinté d’une douce noirceur qui se perçoit davantage dans le morceau Lost and Found, complainte piano/voix qui se transforme en rock sensuel grâce au très beau solo de guitare. Oh Lord est plus oppressante. Sorte d’incantation, elle y fredonne un « Take me away… » lancinant dans lequel les percussions ajoutent au mysticisme. La noce funèbre est suivie par le morceau qui clôt l’EP Work’ Til You Get in. Ce dernier est un rock affirmé à la manière des Blood Red Shoes, basé sur le trio voix/guitare/batterie, servi par une mélodie entêtante et des riffs saturés.
Une guitare orageuse qui vous emporte, des rythmes explosifs et tempétueux … Norma est une bourrasque qui déchire! (Et ce n’est pas seulement moi qui le dis.)
La sortie de Badlands est prévue pour le mois de novembre.
Super description de Norma, tout y est !