[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]éjà avec Nulle Part sur la Terre, ouvrage précédent de Michael Farris Smith, l’impression faite par cette auteur avait été forte.
Autant vous dire qu’avec Le Pays des Oubliés, non seulement elle est confirmée mais en plus, on a le sentiment qu’on vient de signer un long bail avec cet écrivain.
Jack Boucher est un homme dont la vie a mal commencé. Abandonné à sa naissance, ballotté de foyers en foyers puis de familles d’accueil en familles d’accueil. Il porte en lui une certaine violence. C’est un homme marqué mais chez qui il y a de la bonté. Sûrement cette bonté et cette droiture viennent-elles de Maryan qui l’a adopté lors de son adolescence.
Quand commence le roman, Jack est adulte. Maryan en maison de retraite, vieille et proche de la fin. Jack voudrait lui offrir une mort paisible, dans la maison qu’elle a toujours habité. Pour cela, il lui faut racheter cette maison à la banque qui va la mettre aux enchères ; il lui faut aussi rembourser Big Momma Sweet, extraordinaire personnage féminin de mafieuse, toute en cruauté.
Nous lisons tout des tourments du pauvre Jack. De ses efforts désespérés pour résoudre les problèmes qui le poursuivent inlassablement, jusqu’à sa haine farouche du temps qui passe. De ses questions sur son enfance aussi. Michael Farris Smith ne nous épargne pas. Mais l’espoir demeure toujours dans ses pages, même aux moments les plus noirs.
Un autre personnage nous intéresse dans Le Pays des Oubliés : Annette. Une femme, artiste de cirque, tatouée sur tout le corps. Une femme brisée souvent, elle aussi, mais de caractère. Jack et elle vont se croiser (un peu à l’image du précédent roman de l’auteur). Cette rencontre va faire des étincelles et tout relancer.
Le Pays des Oubliés (The Fighter, titre original) porte mal son titre français. Il s’agit d’un livre qui nous poursuit. Les personnages nous restent en tête. L’envie et la peur aussi de savoir ce qu’il va advenir d’eux nous pousse à ne pas arrêter notre lecture.