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Bien peu d’artistes peuvent prétendre avoir changé le cours de l’Histoire de la musique. Et parmi ceux-ci, il serait encore plus difficile de trouver ceux qui ont accompli cet exploit deux fois.
Pourtant, les membres du collectif britannique Massive Attack constituent bien l’un de ces oiseaux rares : lorsque paraît leur tout premier album Blue Lines au début de l’année 1991, son mélange unique de soul gorgée de cordes, de hip hop et de dub, traversé par une résonance émotionnelle qui ne pouvait que laisser la concurrence loin derrière, les plaçait déjà sur la carte des formations importantes de la fin du XXème siècle.
Mais s’ils allaient creuser cette veine plus profondément encore sur Protection trois ans plus tard, c’est bien leur troisième album qui fera définitivement d’eux l’un des groupes les plus populaires de leur genre, ce qu’ils sont encore aujourd’hui.
Publié au printemps 1998, Mezzanine fut un départ radical de ses deux prédécesseurs, tant en termes de son que de méthode : si les énormes lignes de basses et les rythmes hypnotiques étaient toujours bien présents, la teneur globale du disque dévoilait une ambiance bien plus sombre qu’auparavant, ajoutant notamment une forte dose de guitares abrasives et de glaçantes nappes de synthés dans leur potion. De l’ouverture robuste et tranchante d’Angel aux forts courants traversant Group Four, de la romance baroque de Teardrop au tribalisme claustrophobe d’Inertia Creeps, de la lamentation poignante de Dissolved Girl à la langueur étoilée de Black Milk, voilà un disque dont les caractéristiques étaient foncièrement enracinées dans les froids méandres du post punk, plutôt que dans les parfums plus chaleureux des musiques noires précédemment distillées.
Cette approche transpirait même de leurs choix de samples, voyant le spectre du I Found A Reason du Velvet Underground hanter le menaçant Risingson ou le pont obsédant du 10:15 Saturday Night de The Cure s’insérer en plein milieu du bouleversant Man Next Door, reprise méconnaissable de John Holt, pour un effet dévastateur. Comme toujours, le casting judicieux de vocalistes invités joua aussi un grand rôle dans la réussite artistique de l’album, alors que l’organe céleste du fidèle Horace Andy était encore de la partie et que Liz Fraser, ex-chanteuse des Cocteau Twins, reprit la place auparavant dévolue à Shara Nelson ou Tracey Thorn, sa présence éthérée ajoutant une dimension onirique aux grandes manoeuvres.
Si Mezzanine a considérablement élargi l’audience du collectif vers des cercles plus naturellement portés sur le rock, il a aussi établi Massive Attack en tant que « véritable » groupe au sens le plus traditionnel du terme et, qui plus est, l’un de ceux qui comptent. À ce jour, il a attiré et influencé un nombre impressionnant d’artistes et de gens qui ne se seraient probablement pas intéressés autrement à une musique majoritairement créée sur des machines. Au cœur de la conception de ce diamant noir œuvrait un certain Neil Davidge, qui a non seulement produit le disque depuis l’arrière de sa console, mais aussi largement contribué à en façonner les chansons elles-mêmes, étant la principale force maintenant l’édifice debout alors que le trio fondateur de Massive Attack (comprenant Robert « 3D » Del Naja, Grant « Daddy G » Marshall et Andrew « Mushroom » Vowles) était sur le point d’exploser pour divergences créatives.
Alors que le site Addict-Culture préparait la commémoration du vingtième anniversaire de cet album-charnière, dont l’aura flamboyante n’a pas vacillé le moins du monde après tout ce temps, Neil Davidge, qui devint les années suivantes le collaborateur privilégié de Del Naja sous la bannière de Massive Attack, a aimablement accepté de revenir pour nous sur ses souvenirs (merveilleux, pour la plupart) de l’époque de sa création, qui marqua aussi sa première implication d’envergure auprès du groupe et changea sa vie pour toujours.
Comment avez-vous rencontré les membres du groupe ?
Neil Davidge – J’ai d’abord rencontré Mushroom, c’était au début des années 90 aux studios Coach House gérés par Andy Allen, où Massive Attack a enregistré une grande partie de Blue Lines. C’était vraiment un épicentre de rencontres musicales, étant l’un des rares studios professionnels de la ville. Mush passait souvent au studio et interrogeait Andy sur des sujets techniques, nous nous sommes croisés plusieurs fois alors que j’enregistrais là-bas et avons fini par faire connaissance, autour de conversations sur les samplers et la technologie midi. J’ai fini par me prendre une salle de production au studio, et je suis parti avec Andy lorsqu’il a été recruté par les bien plus gros studios Christchurch, ancienne propriété de la BBC, situés dans le village de Clifton une route plus haut. C’est à cette époque que j’ai rencontré Dee (Robert « 3D » Del Naja, ndlr).
Il errait dans les parages durant un enregistrement que je produisais pour un groupe de rock de Bristol du nom de Chillum. Il aimait ce que nous faisions, et nous avons vite découvert que nous avions été aux mêmes concerts à la fin des années 70 et au début des années 80. Mais c’est Andy qui m’a recommandé auprès du groupe pour remplacer The Insects, l’équipe de production qui avait travaillé avec eux sur Protection. Ils devaient aider Massive Attack à réaliser un titre avec Tracey Thorn pour la bande originale du film Batman Forever (une reprise de The Hunter Gets Captured By The Game, chanson écrite par Smokey Robinson qui fut un tube pour les Marvelettes en 1967, ndlr), mais ils ont eu un problème d’emploi du temps qui les a empêchés de le finir à temps. Cela me semblait être une évolution naturelle de continuer à travailler avec ces types après ça. Ils ont fini par prendre une pièce à Christchurch, juste à côté de la mienne, puis nous avons mis nos moyens en commun et commencé à travailler sur ce qui allait devenir Mezzanine.
Quel rapport aviez-vous avec leur musique avant de travailler avec eux ?
ND – Il faut d’abord dire que ma ville natale était probablement l’endroit le moins « cool » où vivre dans les années 80. Toute personne voulant s’impliquer sérieusement dans la musique ne traînait pas longtemps autour de Bristol : il valait mieux sauter dans un train pour Londres pour ne jamais revenir. J’ai joué de la guitare dans des groupes divers, barboté au milieu de séquenceurs et de synthés, remixé, produit, écrit des chansons, bref : je faisais tout ce qu’il était possible de faire qui soit en relation avec la musique. Je voulais désespérément « réussir », mais j’étais réticent à l’idée de partir : il y avait plein de bonnes choses qui se passaient dans la ville, beaucoup de concerts fantastiques, et des formations locales comme le Pop Group et les Glaxo Babies, qui expérimentaient des fusions de punk, de jazz, de dub et de funk, suffisamment pour inspirer une jeune esprit créatif, et en plus, c’était quand même chez moi.
Je n’ai jamais aimé rester à Londres trop longtemps, l’idée de m’installer là-bas ne me paraissait pas bonne, mais lorsque le Pop Group s’est séparé et que ses membres (ainsi que leurs projets parallèles) semblaient de moins en moins associés à la ville, l’éventualité que je doive faire mes valises s’est de nouveau imposée à moi. Mais les choses ont commencé à bouger au début des années 90, Smith & Mighty avaient attiré l’attention de la presse, même si ce n’était qu’au niveau de l’underground, et quand Blue Lines est sorti, c’était loin de se restreindre à la marge : cela a enfin placé Bristol au centre de toutes les attentions. La première fois que j’ai entendu Daydreaming (deuxième single officiel de Massive Attack, ndlr), je me suis reconnu dans cette espèce d’assurance introvertie, je comprenais cet humour, je captais les références musicales, les accents locaux. Après une longue période de doute, j’ai réalisé que j’avais été au bon endroit depuis le début, il fallait juste attendre le bon moment.
Mezzanine était un changement de style radical pour eux, sur l’aspect sonore comme musical. Était-il clair dès le départ qu’ils voulaient se réinventer ?
ND – Je ne sais pas si Gee (Grant « Daddy G » Marshall, ndlr) et Mush voulaient un changement, d’après les premières idées sur lesquelles j’ai commencé à travailler avec eux, il ne semblait pas y avoir beaucoup de volonté d’aller dans ce sens. En revanche il était évident pour moi que c’était ce que Dee voulait. Angelo Bruschini traînait énormément en studio, et dès qu’il improvisait sur sa guitare, je le samplais et jouais avec ce que j’avais pris. Dee et moi tripotions des synthés et des boucles pendant des heures, nous écoutions beaucoup de post punk ou de new wave, et des groupes comme Talk Talk. L’élément breakbeat et soul avait été laissé de côté, le seul qui en entretenait encore la flamme était Mushroom. Cette influence était encore présente en tant que partie de leur histoire, mais cela devenait une sorte de contrepoint plus qu’autre chose. Plus nous travaillions ensemble, plus nous nous éloignions de ce qu’étaient les albums précédents : Dee voulait explorer chaque nouvelle piste, et plus je me sentais à l’aise en tant que membre de l’équipe, plus nous avons, lui et moi, pris la direction des opérations.
À l’époque, vous déclariez avoir dû travailler avec chaque membre séparément. De quelle manière pensez-vous que cela a affecté l’humeur du disque ?
ND – Tout d’abord je retrouvais Gee and Mush au studio pour l’après-midi, puis Dee venait le soir et nous travaillions très tard. Il y a bien eu des occasions où ils se sont retrouvés tous les trois en studio ensemble et c’était sympa, mais d’une manière générale le véritable travail fut effectué avec Gee et Mush d’un côté ou Dee seul de l’autre. Cela semblait être à l’époque le meilleur moyen de donner corps à leurs idées. Au début je n’avais pas vraiment d’idée sur le sujet, les gens peuvent se sentir inspirés à des horaires différents et ont des points de vue différents sur la façon dont le processus de création s’intègre au reste de leur vie. Mais peut-être que plus Dee gagnait en confiance et se sentait galvanisé par notre relation de travail, plus Mushroom se sentait mis à l’écart. Au fil de l’enregistrement de l’album, les fois où je travaillais avec plus d’une personne à la fois se firent de plus en plus rares, jusqu’à ce qu’au final Dee et Mushroom se tombent dessus à bras raccourcis, d’une façon assez dramatique.
Avec le recul, je me demande si c’est le fait d’avoir travaillé ainsi qui a influencé l’humeur de l’album, ou si c’est le fait d’avoir fini par faire un disque de ce type qui a apporté un changement fondamental dans le groupe. Je ne sais vraiment pas. Mais il est sûr que comparé aux précédents, Mezzanine semblait être un « second premier album », un disque bien plus sombre avec une dynamique de groupe plus traditionnelle, où le studio était devenu un instrument à part entière. Quand j’écoute aujourd’hui certains de ses extraits, je peux y entendre toute la tension générée, même dans Teardrop : je sais que cette chanson a complètement changé après que Dee et Mushroom se soient disputés, j’ai dû réduire le morceau à la partie de clavecin et au chant puis le reconstruire à cause de ce conflit.
Je me suis certainement retrouvé avec beaucoup de responsabilités, j’étais la seule personne constamment présente durant toute la réalisation de l’album. D’un point de vue créatif c’était génial, j’avais énormément de liberté, c’était mon travail de joindre les points entre eux et cela signifiait que je pouvais, sur bien des aspects, diriger l’ensemble du projet. Ce n’était pas délibéré de ma part, mais si j’étais bien en train de faire un album avec eux et pour eux, je devais aussi le faire pour moi puisque la plupart du temps je n’avais que mon propre jugement sur lequel m’appuyer.
Il y avait bien eu quelques vrais instruments sur les sorties précédentes, mais Mezzanine est le premier album de Massive Attack où il y ait de la guitare, de la basse et de la batterie sur quasiment toute sa longueur. Comment avez-vous géré cet aspect, qui était une nouveauté dans leur musique ?
ND – Avoir de si bons musiciens à notre disposition était un vrai luxe, et comme nous étions désormais résidents aux studios Christchurch, nous n’avions qu’à descendre notre équipement dans la régie principale, installer le groupe dans le studio d’enregistrement et faire notre truc. D’après mes souvenirs, il y a eu une session principale s’étalant sur quelques jours avec le groupe au complet, suivie de plusieurs autres, plus courtes. La séance la plus importante comprenait Andy Gangadeen à la batterie, Winston Blisset à la basse, Angelo Bruschini à la guitare, Michael Timothy à l’orgue Hammond et aux claviers, et moi qui ajoutais quelques petites choses comme du piano ou des effets de guitare. Comme souvent, j’avais une version assez avancée de chacun des morceaux défilant depuis ma table de mixage, et nous les faisions jouer par dessus, en partant parfois de ce qui était sur les pistes pré-enregistrées, mais en les laissant aussi improviser et partir sur d’autres tangentes.
C’est comme ça qu’Angel a été conçu, tout comme Inertia Creeps et Teardrop : voilà les titres qui furent les principaux résultats de cette séance précise. Il a fallu plusieurs prises pour Angel, avant qu’Angelo déniche ce motif de guitare désormais mythique, et qu’Andy ne se lance dans cette rythmique très rock, ce fut vraiment un moment incroyable. Le morceau était déjà puissant avec le riff de basse filtrée du Moog Prodigy et les claviers planants de Mushroom, mais l’élément live lui a donné une toute autre dimension. Inertia Creeps véhiculait le même sentiment lorsque la symbiose du groupe atteignait son sommet.
Le processus de création de certains titres, comme Risingson et Group Four par exemple, n’était pas particulièrement live, mais il y avait une attitude et une esthétique qui étaient bien celles d’un vrai groupe. La majeure partie de ces deux morceaux venait de mes programmations et des coupes que j’ai effectuées dedans. J’ai écrit la fin de Group Four pendant la nuit, alors que nous mixions l’album aux studios Olympic, pendant que tous les autres dormaient.
L’idée d’utiliser des musiciens live n’était pas du tout un virage cynique destiné à leur donner une authenticité de « groupe » pour les faire percer sur de nouveaux marchés, ça n’aurait pas fonctionné si cela avait été aussi simple. C’était une progression tout à fait naturelle, en particulier pour Dee et moi, d’aller dans cette direction, nous avions ce passé commun, tous ces concerts, c’était dans notre ADN et ça a conditionné la direction de l’album.
La production a toujours été un élément-clé dans la musique de Massive Attack, mais Mezzanine est le premier disque sur lequel cela semble aussi vital, sinon davantage, que les chansons elles-mêmes. Pensez-vous que c’était une période où le design sonore passait au premier plan pour devenir une forme d’art à part entière ?
ND – Je pense qu’il s’agissait plus d’un réflexe que d’une noble quête, pour être honnête. Cela nous a pris énormément de temps et nous a causés bien des nuits blanches. Nous étions curieux et nous disposions de toute la technologie nécessaire : si nous avions l’opportunité de tordre quelque chose et de le retourner comme un gant, alors nous devions voir où cela pouvait nous mener. Notre véritable démarche artistique était, et est toujours, de prendre cette expérimentation et d’en faire quelque chose qui résonne émotionnellement. C’est la partie la plus difficile, c’est là qu’il faut être préparé à garder le cap jusqu’à ce que ça fonctionne, quitte à abandonner de bonnes idées si elles ne vous font pas dresser les poils sur la nuque.
Ce fut plus facile de maintenir cet équilibre sur Mezzanine que sur 100th Window, l’album suivant : nous faisions alors quelque chose de nouveau et explorions des territoires inconnus. Nous n’avions ni attente précise ni feuille de route, et nous nous servions uniquement de nos tripes pour savoir ce qui était bon et ce qui ne l’était pas. Plus nous prenions de l’assurance par rapport à ce que nous faisions, plus cela semblait paradoxalement difficile parce que nos exigences envers nous-mêmes allaient croissant.
Teardrop a été un tube encore plus énorme que celui qu’ils avaient eu avec Unfinished Sympathy, et Mezzanine est aujourd’hui communément considéré comme étant un disque à l’influence majeure. Sur un plan personnel comme artistique, quel rapport entretenez-vous avec l’héritage lié à cet album, vingt ans après sa sortie ?
ND – À l’époque, on me demandait si je ressentais une pression liée au succès rencontré par les précédents albums. Des gens pour qui j’avais énormément d’estime m’ont dit que nous n’avions aucun tube évident. J’ai même eu des programmateurs radio qui me disaient qu’ils adoreraient soutenir le groupe mais que la musique était « trop lente », me demandant si je pouvais la rendre un peu plus rapide. OK Computer (album de la consécration pour Radiohead paru en juin 1997, ndlr) est sorti alors que nous luttions pour finir Mezzanine… J’avais l’impression que tout ce que nous faisions était nul après avoir entendu ça. Massive Attack a dû annuler une grosse tournée parce que l’album n’était pas prêt, ni même finalisé dans nos têtes. Par moments, j’avais le sentiment que le poids de l’ensemble reposait sur mes épaules, et les miennes seules.
Je devais juste bloquer cette impression et aller obstinément de l’avant, en essayant de ne pas penser à tout ça. D’une manière générale, je dois me concentrer sur ce qui est devant moi, c’est ce qui fait que je suis capable de faire ce que je fais et de continuer à le faire, c’est la seule façon de survivre.
Je suis bien évidemment conscient de son influence, d’une façon à la fois concrète et abstraite : je l’entends dans la musique d’autres artistes ou dans des bandes originales de films. Mais j’aime surtout l’album pour ce qu’il signifie pour moi. J’en ai gardé des souvenirs magnifiques : avoir été en studio avec Liz et l’entendre assembler ce qui est devenu Teardrop, eu un fou rire avec Dee et Grant, parlé de musique avec Mushroom, traîné aux studios Olympic (qui ont maintenant disparu) et bien d’autres choses encore.
Et je me rappelle ces moments où une idée devenait une piste, puis cette piste une chanson. C’était une époque formidable, non dépourvue de stress ni de luttes, vu qu’il y a eu beaucoup de moments sombres au cours des trois années nécessaires pour finir l’album. Mais cette expérience et les opportunités qui m’ont été offertes depuis lors, voilà ce que ce disque représente pour moi : c’est le seul héritage dont je peux parler à titre personnel.
Un immense merci à Neil Davidge pour son précieux temps, ses réponses passionnantes et sa cordialité exemplaire.
How did you meet the members of the band?
How did you relate to their music before working with them?
Mezzanine was a radical departure from their style, in both sonic and musical aspects. Was it clear from the start that they wanted to reinvent themselves?
At the time you said you had to work with each member separately. How do you think it affected the spirit of the record?
There has been a few live instruments on previous releases, but Mezzanine is the first Massive Attack LP on which there’s guitar, bass and drums almost all the way through. How did you deal with that aspect which was a novelty in their music ?
Production had always been a key element in Massive Attack, but Mezzanine is the first on which it seems as vital, if not more, as the songs themselves. Do you feel it was a time when sound design came to a fore and became a noble art in its own terms ?
Teardrop has been an even bigger hit than they had with Unfinished Sympathy, and Mezzanine is commonly hailed as a hugely influential record. Both on an artistic and a personal level, how do you relate to that album’s legacy twenty years after its release ?
A huge thank you goes out to Neil Davidge for his precious time, exciting answers and exemplary cordiality.
Mezzanine est sorti en CD et double vinyle le lundi 20 avril 1998 via le label Circa/Virgin Records.
Site Officiel Massive Attack – Site Officiel Neil Davidge – Facebook Officiel Neil Davidge
Pourquoi « jumelle » 🙂 ? Pour le coup double avec ‘Blue Lines’…?
Frank, un décodage ?
Oui, pour le coup double avec « Blue Lines », et aussi pour le fait que la noirceur de « Mezzanine » est quelque chose qui a toujours été dans l’ADN du groupe, même du temps du premier album (si Public Image Limited sont remerciés dans les crédits, ce n’est pas par hasard). Elle est juste apparue sept ans plus tard avec la prise de confiance de 3D en ses idées mises en forme par Neil Davidge. Enfin… c’est mon analyse en tout cas 😉 Merci d’avoir demandé en tout cas !
Ah c’est vous qui avez écrit ce livre ? Je vais m’empresser de l’acquérir dans ce cas 🙂
Frank Godgiven Oui, il a paru d’abord en français et on travaille sur la version anglaise en ce moment. Vous me donnerez votre avis!
J’ai vu, je me suis abonné à votre page du coup.
Excellent !