L’Ecosse. Des hommes en kilt, un monstre du Loch Ness et quelques fameux breuvages. Au-delà de cette pittoresque carte postale, il y a tout un monde musical qui dépasse la simple armada de cornemuses. La litanie des cousins celtes ayant franchis les frontières gaéliques au-delà des Highlands est pour le moins féconde : de Cocteau Twins à Primal Scream en passant par The Jesus and Mary Chains (je vous laisse le soin de rajouter à votre guise)
Une situation géographique dont les hautes latitudes pluvieuses auront eu le mérite de tremper les partitions dans la bruine histoire de relever un certain goût pour les choses alléchantes. Pas si éloigné des meilleurs ennemis anglais mais pas non plus dépourvu de caractère bien trempé, l’accent d’Ecosse sent bon le single malt.
Venons-en alors à notre sujet. Mogwai, porte drapeau du mouvement post rock. Pour ma part, une découverte par le biais des ondes radiophoniques et plus précisément une des nombreuses pépites dénichées par l’indispensable Bernard Lenoir. A l’occasion de la délivrance d’un anthologique coffret Central Belters, il me vient l’envie de vous faire part de mes impressions concernant une discographie entamée il y a vingt ans du coté de Glasgow. Par soucis de concision, j’écarterai à regret les nombreuses captations live, EP, remixes ou autres bandes originales pour me cantonner aux huit albums studios qui se sont succédés aux cours de ces deux dernières décennies.
YOUNG TEAM (1997)
Le premier long format est la carte de visite des artistes. Voilà qui nous sommes, voici ce que nous avons dans nos bagages. Le nom du groupe emprunté aux Gremlins et une pochette laissant supposer l’appartenance à la J-Pop ne sont que des trompes-l’œil. La réalité est une exaltation qui s’étend sur de longs développements. Les structures sont instrumentales à l’exception de quelques bandes étouffées et un titre R U Still In 2 It qui vient se placer comme une timide entorse à la règle. Young Team est souvent féroce à l’image de Like Herod, titre dont l’hystérie soudaine répond à des plages aussi calmes qu’inquiétantes. Le nœud de l’affaire est là, dans les contrastes saisissants qui attirent l’auditeur sur des pentes aussi dangereuses que futées. L’humeur lourde et hypnotique se détache de sursauts fantastiques et c’est chargé de décibels que le mur de son se dresse, retombe pour mieux redécoller. Tracy est également teinté de cette alchimie où le bruit devient mélodie mais cette fois-ci, nous empruntons le dénivelé le cœur léger. Summer, c’est l’été indien qui souffle le chaud et le froid. Un premier opus composé également de quelques interludes pianistiques et qui s’achève par le morceau de bravoure Mogwai Fear Satan. 16 minutes de folie progressive ! L’estocade qui prendra toute sa dimension dans l’exécution live (comme pour le reste il sera sage de se munir de bouchons pour les oreilles)… Le style est simple mais radical et l’on se demande déjà ce que nous procurera la prochaine rasade.
COME ON DIE YOUNG (1999)
L’exercice du second volet peut s’avérer périlleux. Il y a la solution des rois fainéants, celle qui consiste à se reposer sur ses lauriers. On rajoute un peu d’épice, on délaye la sauce et on obtient un ersatz qui pourra éventuellement satisfaire un public peu regardant. Il y a par contre la solution du virage pris à 180 degrés. On prend les fans de la première heure à rebrousse-poil en changeant radicalement la donne. Concernant les deux options, le danger est de s’attirer les foudres soit par une carence de risque soit par trop de révolution. Come On Die Young excelle en ce sens car il aura réussi à trouver le sésame permettant d’ouvrir la porte du milieu. Sur la table nous avons les mêmes ingrédients mais la recette diffère. Le précédant était loin d’être un simple brouillon mais les compositions sont ici revêtues d’un habillage plus atmosphérique. L’entame s’opère dans le murmure d’un discours de l’iguane (Punk Rock) avant de laisser la place à CODY, abréviation du nom donné à l’album. L’auditeur se trouve alors irradié par la douceur d’une berceuse dont la tristesse communicative est foudroyée d’une larme poignante :
(…) Old songs, stay till the end
Sad songs, remind me of friends
And the way it is, I could leave it all
And I ask myself, would you care at all ?
Les respirations sont désormais d’un calme élégant. La musique est mise en sourdine et s’il faut traverser quelques marécages, c’est un même tempo tranquille qui prédomine. Cette tonalité d’ensemble est tout de même marquée d’obsessions, la retenue dans les clartés voilées se dissipe petit à petit dans quelques présages plus sombres. Les titres sont de plus en plus énigmatiques, teintés de mélodies rêveuses qui tournent parfois aux cauchemars. La rencontre alors avec les boucles enivrantes de May Nothing But Happiness Come Through Your Door : un coup dans le rétroviseur qui permet d’entrevoir par anticipation les humeurs diffuses que l’on rencontrera par la suite dans la BO concoctée pour la série Les Revenants. Avec Ex Cowboy c’est le linceul d’une âme oubliée qui frappe à la grille. Les phrases sont répétées jusqu’à imprégner le cortex. Les progressions saturées redeviennent immenses ! Mogwai appuie à nouveau sur l’accélérateur et en profite au passage pour que les pédales redonnent du gras sur les distorsions. La fin de l’album devient alors plus enlevée à l’exemple de Chocky puis Christmas Steps dont la lourdeur saccadée vient se nicher sur une basse prise d’apoplexie mais qui reprend vie sur les roulements mécaniques d’une batterie à nouveau triomphante … ça flingue dans tous les sens ! Après avoir emprunté des versants moins abrupts, les contrastes s’enlacent dans cette pièce hautement recommandable.
ROCK ACTION (2001)
Tout recommence avec des enceintes qui crachent une aubade épurée (Sine Wave). On pense alors à des relents bruitistes. Bien au contraire, c’est un nappage acoustique qui vient charmer nos esgourdes. Dorénavant, les cordes prennent une place de haute noblesse dans la coquille ; Un piano léger ainsi qu’un chant aphone viennent s’y mêler. C’est une guitare en mode unplugged qui nous comble de ses arpèges soyeux. Il n’y a plus de démonstration de force, la langueur se fond dans les notes automnales de Take Me Somewhere Nice… Bis repetita au sein de l’ineffable bonheur procuré par Dial : Revenge. Les classificateurs se retrouvent perdus dans le dédale du chamboulement pourtant amorcé par quelques bribes du passé. Afin de ne pas déboussoler outre mesure les auditeurs de la première heure, You Don’t Know Jesus vient subtilement se glisser au cœur de la production. Le cousin des chevauchées fantastiques d’antan n’a pas à rougir devant ses ainés : les bourrasques s’écrasent sur les corrosions mélodiques que l’on connait. C’est à ce moment sans doute que les croyants auront eu le désir de se convertir au paganisme. Les larsens n’ont donc pas disparu mais après avoir dressé les fauves, Mogwai parvient à définir sa musique pour exploser les dogmes du post rock. Rock Action ose les expérimentations audacieuses tout en ajoutant des couleurs à sa palette d’humeurs. A ce titre, 2 Right Make 1 Wrong sera l’annonciateur d’une orgie baroque. On y fornique avec classe dans l’opulence des saveurs. Tout y est ou presque, des cuivres qui déploient leurs ailes aux voix difformes annonciatrices de rythmiques à rallonge beaucoup plus enjouées. La touche du producteur Dave Fridmann (Mercury Rev) mis à contribution une seconde fois y est pour beaucoup. Un album d’assez courte durée qui usera pour la première fois d’arrangements synthétiques. Crime de lèse-majesté pour certains… Pas pour moi.
HAPPY MUSIC FOR HAPPY PEOPLE (2003)
La traduction en quelque sorte de la ballade des gens heureux chantée par le ménestrel Gérard Lenorman. Vaste programme… Il est souvent aisé d’exprimer un sentiment au travers d’accords mineurs, plus casse-cou de s’atteler à la création d’odes badines sans tomber dans le piège de l’insipide guimauve. Pourtant, il est vital de ne pas sombrer dans une certaine forme de lassitude sonore. Il faut alors se forger une carapace et faire semblant ou alors, prendre son courage à deux mains et faire face aux affres de la vie. A force, on finira bien par retrouver le sourire. C’est la sobriété qui frappe d’entrée dans les déformations au vocodeur d’Hunted By A Freak. Le titre deviendra un classique apprécié à sa juste valeur par les fans. Le nouveau cru est diablement efficace ; Les braises fument encore sur les arpèges tamisés de Kids Will Be Skeletons… Killing All The Flies quant à lui s’envole sur des effusions un peu plus tapageuses. Si les opus précédents osaient des enchevêtrements où la lumière infiltrait l’obscurité, la nouvelle délivrance assène un phénomène inversé. C’est la clarté qui est le noyau, imprégnée alors par quelques affriolants venins (cf les riffs assassins sur le final de Ratts of the Capital)… Happy Songs for Happy People est assurément l’œuvre de Mogwai la plus aboutie, nourrie du vécu elle s’écoute sans qu’une objection ne vienne à l’esprit. Album d’une extrême homogénéité dans ce cosmos qui oscille entre calme et tempête.
Mr BEAST (2006)
Après dix ans de carrière, il est temps pour nos discrets amis de subir la mise à nu au travers d’un check up impudique. L’idée est de concevoir un puzzle qui évite tout de même l’écueil de la redite. Si ça sent par moment le réchauffé on ne tourne tout de même pas en rond. L’introduction solennelle d’Auto Rock voit s’entrechoquer un piano minimaliste contre des battements binaires. Autant ne pas s’encombrer de préliminaires superfétatoires, Mr Beast est une réussite. Mogwai y peaufine avec panache sa maturité grandissante. Glasgow Mega Snake parvient à accélérer le mouvement avec en relief un virtuose qui tricote comme jamais sur son manche. Les BPM font du yoyo dans ce recueil qui dépasse le simple accessit alternatif. Travel is Dangerous comme Friend of The Night sont les reflets d’une maîtrise dans les amalgames, l’écriture est plus assurée au point de frôler l’excellence dans les découpages. Là encore on ne peut parler de trahison car il s’agit pour les écossais d’assumer leur statut de pilier d’un genre qu’ils auront réussi à étendre au-delà de la simple reconnaissance d’estime. Si la fraicheur d’interprétation ne saute plus aux yeux, c’est nettement plus propre, plus carré, plus accrocheur, plus pro ! Ce constat nous entraine alors dans des fantasmes secrets. J’imagine alors le compatriote Paul Buchanan pousser la chansonnette sur les influences romantiques et sombres d’Emergency Trap. Chaque pièce est une évidence qui rétorque à une autre certitude. Le doute ainsi effacé confère à ses auteurs une formule qu’il faudra griffonner dans un grimoire en cas d’Alzheimer. Il n’est plus nécessaire de changer la combinaison d’un iota… Mogwai n’a pas vendu son âme, le groupe a juste lustré, affiné ses arrangements pour obtenir un résultat aussi souverain que captivant. Une évolution chronologique qui inspire le respect et qui leur ouvre alors la faculté de s’éclater sur des projets parallèles pour le moins surprenants mais non dénués d’intérêt (pour exemple le projet Zidane: A 21st Century Portrait)… We’re not Here peut alors hurler telle une marche terrible : L’ascension d’un escalier métallique aux angles rugueux. Les sensations redeviennent extrêmes. Le point d’orgue jouissif sera un régal pour les amateurs de cette discipline éminente qu’est le « air guitar ». Nous ne sommes pas là ? Foutaise ! Je vous le jure, Les ORL vont encore avoir du boulot !
THE HAWK IS HOWLING (2008)
Après avoir bouclé la boucle c’est mécaniquement un retour aux sources qui s’annonce. Pour l’occasion, l’ex chanteur des Doors se voit exhumé pour une mise en bouche sculptée par des diluviennes hallebardes (I’m Jim Morisson, I’m dead). Dans la foulée, Batcat parvient à faire jouir le spectateur d’un film d’épouvante où la malsaine bestiole gonflée de testostérone assène ses percutantes déflagrations. C’est terrifiant, c’est sombre, c’est bon ! Mogwai n’a pas perdu de son allant et si l’ensemble est foncièrement nuageux, c’est aussi parce que les stakhanovistes du vacarme mélodique convertissent à nouveau leurs reliures plus épaisses d’une conduite en pilotage automatique… The Sun Smells Too Loud c’est l’éclair transgressif dont les radiations frôlent le risque de brunissement cutané… Kings Meadow pour un formidable statisme nébuleux… Arrive alors la pièce maîtresse de l’album, j’irais même jusqu’à dire l’un des chefs d’œuvre majeur des écossais. I Love You, I’m Going To Blow Up Your School : Une introduction quasi muette. Tendre les deux oreilles histoire de se faire happer par ce mille-feuille sonore. Arpèges délicats et battements apaisés comme prémices anamorphosés d’un final dantesque. Les flammes crépitent à tout va, le feu prend de l’ampleur. On pense alors que les Canadair (je ne parle pas de ceux employés par les homologues de GY !BE) auront réussis à calmer le jeu. Il n’en est rien, la fournaise est ravivée et devient incontrôlable. Une dernière minute suffocante. C’est en ces quelques secondes que je pourrais vous résumer la touche pyromane chez Mogwai. Le pouvoir d’attraction ne faiblira pas sur l’hymne rebelle Scotland’s Shame. Le titre prémonitoire d’un référendum dont l’issue ne sera pas accueillie avec ferveur par nos protagonistes. Le rapace hurle sur le radicalisme de The Precipice. Il n’y a plus de compromis commercial : l’album est brut, tourmenté et dénué d’échappatoire. La mise en lumière noire et blanche sera magnifiée par la vidéo incandescente de Burning (Vincent Moon and Nathanaël Le Scouarnec) Une captation live combinée avec le CD Special Moves, autre témoignage du brio orchestré par le quintette composé de Stuart Braithwaite, Dominic Aitchison, Martin Bulloch, John Cummings et Barry Burns.
HARDCORE WILL NEVER DIE, BUT YOU WILL (2011)
En 2011, l’aspiration est franchement à la diffusion d’un peu plus d’oxygène. Hardcore Will Never Die But You Will est un recueil plus abordable pour ceux qui s’y seront aventurés. Certes, nous ne sommes pas en présence d’une traversée estampillée du sceau de la Pop mais Mogwai commence à flirter avec le genre… Nous sommes sur un grand classique en cinémascope (White Noise). Paul Savage et le groupe sont derrière les manettes pour ficeler un paquet aux ambitions inédites. La démonstration est également approuvée avec Mexican Grand Prix dont la fusion électro rock confère à la chanson une vision aérée des habituels bourdonnements. Je parle bien de chanson cette fois-ci. Une petite révolution pour le groupe. C’est Luke Sutherland qui s’y colle question vocalise et le bolide colle ardemment à la route pour ce retour sur la piste des cadors. Les écossais peuvent alors se propulser en haut de la pile des sempiternels référendums de fin d’année, quand bien même la livraison aura été validée au mois de Février. Sur Rano Pano ça grésille dans les chaumières, le titre se distingue monstrueusement du lot avec son leitmotiv assassin. En arrière-plan, je devine des aliens s’égosillant sur une planche de surf ! Les « triturages » chimiques nous rappellent à la célèbre formule lavoisienne. A ce titre, la lecture dynamique de San Pedro est un hit sans chanteur, la surprise alors de ne plus hocher de la tête mais de véritablement danser avec ses congénères. L’emprunte la plus audible sur l’album ressort d’un patchwork aux sensations bigarrées : le climatique Letters To The Metro, le sémillant et robotique George Square Thatcher Death Party, l’héroïque How To Be A Werewolf… Mes chers acolytes littéraires d’Addict Culture me pardonneront je l’espère la métaphore osée à propos de You’re Lionel Richie. Le titre qui expose la dernière couche du tableau révèle une césure à l’hémistiche. Après une sérénité masquée, le compteur des pulsations s’affole dans une gravité martiale implacable. Arrive la dead line et l’envie subite de glisser le CD bonus. L’architecture graduée de Music For A Forgotten Future (The Singing Moutain) remplit la pièce avant de nous mener au paradis des songes.
RAVE TAPES (2014)
J’en arrive à l’épilogue de cette traversée. Je devine que la plupart d’entre vous auront abdiqué depuis un bon bout de temps à la lecture rasante de mon verbiage. Au même titre, certains aficionados de la première heure auront quittés les rangs, lassés par un manque de sève dans les nouvelles transmissions du groupe. Pourtant, cette désertion ne sera pas mienne car j’assume parfaitement mon engouement pour les moutures sucrées de Rave Tapes. Dernier album en date qui, sans délaisser les institutionnelles guitares, vient nous aguicher à l’aide d’effusions rétro futuristes. Il n’y a alors rien de plus beau que cette aspiration pour les synthétismes vintage qui évitent l’écueil du kitsch. A l’image de Remurdered tapissé de miel et d’électronique captivant, c’est une pyramide qui grimpe au-dessus des nuages. Le titre hisse son étendard sur le sommet de cette énième cathédrale. Simon Ferocious nous offre une chute libre dont l’écho résonne encore dans nos tympans. Il n’y a plus rien de tapageur, l’équation est complexe mais résolue de manière brillante. Repelish vient nous rappeler au prêche pastoral mâtiné de fièvre lancinante. C’est sans doute Hexon Bogon qui brise ce semblant d’amertume : Les lames sont à nouveau aiguisées. Un torrent d’émotions stridentes qui me bouleversent. Une fois encore, je n’ai pas eu vraiment ni le courage ni l’envie d’y échapper. Au rayon des défibrillateurs, les urgentistes de service dégainent la Master Card. La dépression est majestueuse sur le tire-larmes Blues Hour dont les chœurs viennent déchirer la voute céleste. Achever la tâche sur les prouesses quasi mystiques de The Lord Is Out of Control et ses curseurs inspirés. L’Alpha et l’Omega. Rave Tapes avait débuté il est vrai avec les points de suspension tubulaires d’Heard About You Last Night.
Vous allez me dire qu’il est sympa le chroniqueur après ce tour d’horizon mais quel album est le meilleur ?
S’il fallait retenir l’esprit Mogwai c’est bien évidemment dans l’imprégnation intégrale d’une carrière rondement menée et dont j’attends la suite des aventures avec un piaffement non dissimulé. Mais pour celles et ceux qui voudront se pencher rapidement sur cette riche discographie, je préconise dans un premier temps de tenter le diable avec le coffret Central Belters (qui sort aujourd’hui !) un menu best of pour fins gourmets agrémenté pour les fans d’un 3ème CD qui sortira un peu des sentiers battus avec « inédits » et autres curiosités du genre (je trépigne déjà à l’idée d’irriter mes voisins avec l’apocalyptique My Father My King). Pour le reste, c’est un condensé de ce que j’ai essayé de vous décrire qui vous tend les bras. Espérant que cette plongée dans cet univers vous berce autant qu’elle m’aura conquis.
• CD 1 :1. Summer |
• CD 2 :1. Auto Rock |
• CD 3 :1. Hugh Dallas |
Site Officiel – Facebook – Central Belters (box set) – Rock Action Records