[dropcap]Ç[/dropcap]a tranche, ça tire et ça saigne, couleur noire. No direction d’Emmanuel Moynot, c’est l’histoire de deux âmes perdues à la dérive. Deux ados qui filent vers la Californie, en quête d’un peu de repos. Ces deux tueurs fous ont un schéma en tête, que décrypte l’agent spécial Thomson, jolie blonde que rien n’effraie : Jeb et sa petite amie Bess ont chacun leurs cibles de prédilection.
Lui, les hommes prédateurs sexuels ou auteurs de violences envers les enfants. Elle, les femmes abusives et autoritaires. Résultat : les cadavres s’empilent au fil d’un road trip pour le moins déjanté.
Le roman graphique est découpé en 20 chapitres. La page de garde de chacun d’eux est imprimé en couleur sur papier brillant. Monté comme des comics, il ouvre sur des cahiers de 8 pages en noir et blanc ou en bichromie dans des teintes de bleu ou marron. L’ambiance crasseuse qui s’en dégage n’en est que davantage mise en exergue.
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Dans ce monde de brutes, nous faisons connaissance avec une galerie de personnages pour le moins hétéroclite : un pasteur plus amateur de jeunes filles que de vins de messe, un tenancier obèse d’un motel de passage, un représentant d’aspirateurs qui sillonne les routes au volant d’une Camaro… Certains sont infâmes quand d’autres ont des choses à se reprocher mais éprouvent encore de l’empathie pour leur prochain.
C’est le cas de Norton, dont la bécane tombe en rade en rase cambrousse du nouveau Mexique à la fin des années 80. De fil en aiguille, il va rester un paquet de temps dans la petite ville qui le cueille ce jour-là. Des années durant, à quelques pas de sa caravane, il va changer radiateurs ou carburateurs dans l’atelier de Lew. C’est ici qu’il rencontrera la belle Maxine et ses deux fils. En cavale, le trio tente de fuir une brute épaisse dénommé Bo…
Au final, tout ce petit monde va se croiser, pour le meilleur et pour le pire. Virée violente suivie au jour le jour et quasiment caméra à l’épaule par le dessin inspiré de Moynot, notons que No direction figurait dans la sélection Fauve Polar SNCF de l’édition 2020 du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.
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No direction d’Emmanuel Moynot
Éditions Sarbacane – 2 octobre 2019
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