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Chaque semaine, jusqu’à fin octobre, nous vous proposons de découvrir nos choix – totalement subjectifs ! – parmi une rentrée littéraire généreuse. Un bon moyen de s’y retrouver dans ce foisonnement de publications, puisque nous y présenterons aussi bien des titres d’auteurs confirmés que des ouvrages de romanciers moins connus, voire débutants. Littérature française, littérature étrangère, littérature dite « de genre » ou pas : la diversité est au rendez-vous, à l’image de la curiosité des chroniqueurs d’Addict-Culture. Parmi les romans que nous vous présentons dans cette rubrique, certains feront bien sûr l’objet de chroniques plus approfondies.
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Soleil amer de Lilia Hassaine
Paru chez Gallimard, 19 août 2021
À la fin des années 50, dans la région de l’Aurès en Algérie, Naja élève seule ses trois filles depuis que son mari Saïd a été recruté pour travailler en France.
Quelques années plus tard, devenu ouvrier spécialisé, il parvient à faire venir sa famille en région parisienne. Naja tombe enceinte, mais leurs conditions de vie ne permettent pas au couple d’envisager de garder l’enfant…
Avec ce second roman, Lilia Hassaine aborde la question de l’intégration des populations algériennes dans la société française entre le début des années 60 et la fin des années 80. De l’âge d’or des cités HLM à leur abandon progressif, c’est une période charnière qu’elle dépeint d’un trait. Une histoire intense, portée par des personnages féminins flamboyants.
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Grande couronne de Salomé Kiner
Paru chez Christian Bourgois, 19 août 2021
Nous sommes en France, à la fin des années 1990. Dans une ville de banlieue pavillonnaire, une adolescente regarde passer les trains qui filent vers Paris. Elle a des projets plein la tête : partir, devenir hôtesse de l’air et surtout, plus urgent, s’acheter des vêtements de marque. Mais comment faire quand on n’a pas assez d’argent de poche et que la vie dont on rêvait se révèle être un champ de cactus ? Car en attendant, sa famille vacille et ses repères sont chamboulés. En moins d’un an, sans renoncer à ses désirs, elle devra tout apprendre : comment classer ses émotions, tenir tête à ses copines, assumer des responsabilités trop grandes pour elle et vivre ses premières expériences sexuelles.
Si l’adolescence est une ligne de crête menant à l’âge adulte, l’attachante héroïne de Grande Couronne s’y tient en équilibriste, oscillant entre le trivial et le terrible. Mais elle a une arme : une vision au laser grâce à laquelle elle dresse un tableau de son époque et de ses émotions aussi drolatique qu’impitoyable.
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Un tueur sur mesure de Sam Millar
Traduit de l’anglais (Irlande du nord) par Patrick Raynal
Paru chez Métailié Noir, 7 octobre 2021
Braquer une banque à Belfast le jour d’Halloween déguisés en loups semblait être une bonne idée. Se rendre compte que le coffre avait été vidé avant leur arrivée, un peu moins. Mais voler une mallette à un client de la banque qui leur avait gentiment suggéré d’aller se faire voir, c’était signer leur arrêt de mort.
À Belfast, on sait qu’il faut être fou pour ne pas perdre la tête, et qu’il ne faut pas s’attaquer à ceux qui ont « l’Alzheimer irlandais » : ceux qui oublient tout sauf la vengeance.
Une course-poursuite en enfer entre braqueurs, ex-taulards, flics pourris, petites frappes, tueurs à gages et… la redoutable Fraternité pour la liberté irlandaise !
Des règlements de comptes, du suspense, de la violence et un humour très noir.
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Quelques indélicatesses du destin, de Laura Morante
Traduit de l’italien par Hélène Frappat
Paru chez Rivages, 1er septembre 2021
Sur les petites et grandes trahisons de la vie, pas juste des histoires mais plusieurs fois « toute une histoire » que se font les personnages de Laura Morante face aux instants qui basculent, aux engrenages détraqués qui s’ébranlent, inexorables, vers les extrémités de l’absurde.
Humour vachard, poésie inattendue, ambiguïté rouée, des contes cruels dépourvus de morale qui capturent l’étreinte du doute, le frisson de la précision, le vertige des conséquences. Une entrée en littérature discrètement magistrale.
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Ainsi Berlin de Laurent Petitmangin
Paru à La Manufacture de livres, 6 octobre 2021
Alors que la guerre vient de s’achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s’engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d’individus supérieurs assurant l’avenir de l’Allemagne de l’Est. Mais, à l’ouest du mur qui s’élève, une femme a d’autres idéaux et des rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller…
Ainsi Berlin, second roman de Laurent Petitmangin, confirme l’immense talent de son auteur pour sonder les nuances et les contradictions de l’âme humaine. Avec son héros tiraillé entre deux femmes, ballotté par l’Histoire, se tenant entre deux facettes de Berlin, deux mondes, l’auteur dessine le duel entre sentiments et idéaux, un combat éternel mené contre soi-même.
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Revenir à toi de Léonor de Récondo
Paru chez Grasset, 18 août 2021
Lorsqu’elle reçoit un message lui annonçant qu’on a retrouvé sa mère, disparue trente ans plus tôt, Magdalena n’hésite pas. Elle prend la route pour le Sud-Ouest, vers la maison éclusière dont on lui a donné l’adresse, en bordure de canal. Comédienne réputée, elle a vécu toutes ces années sans rien savoir d’Apollonia. Magdalena a incarné des personnages afin de ne pas sombrer, de survivre à l’absence. Dès lors que les retrouvailles avec sa mère approchent, elle est à nu, dépouillée, ouverte à tous les possibles.
Revenir à toi, c’est son voyage vers Apollonia. Un voyage intérieur aussi, vers son enfance, son père, ses grands-parents, ses amours. Un voyage charnel, parenthèse furtive et tendre avec un jeune homme de la région. Lentement se dévoile un secret ancien et douloureux, une omission tacitement transmise. Revenir à toi, c’est aussi un hommage à Antigone et aux grands mythes littéraires qui nous façonnent. Magdalena a donné vie à des personnages, elle est devenue leur porte-voix. Devant Apollonia, si lointaine et si fragile, sa voix intérieure se fait enfin entendre, inquiète mais déterminée à percer l’énigme de son existence. En l’espace de quelques jours, dans cette maison délaissée, Magdalena suit un magnifique chemin de réconciliation avec l’autre et avec elle-même. Vie rêvée et vie vécue ne font désormais qu’une.
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L’éblouissement des petites filles de Timothée Stanculescu
Paru chez Flammarion, 18 août 2021
« Comme j’ai hâte, comme j’ai hâte d’arriver à cet âge où on n’est plus trop jeune. » Justine vit seule avec sa mère à Cressac, un village où il ne se passe jamais rien. Sauf cet été, puisqu’Océane a disparu. Justine la connaît de vue, elles sont dans le même lycée. Sa disparition qui se prolonge donne à ce début d’été qui ne promettait qu’ennui une couleur trouble. Son absence réveille chez Justine une soif impérieuse de partir loin d’ici, seule ou avec un garçon – « comment font-elles, toutes les autres, pour trouver quelqu’un ? ».
Ce premier roman est un voyage dans l’intériorité fiévreuse d’une adolescente qui refuse d’être une fille sans histoires dans une campagne sans histoires. La précision et la sensualité de l’écriture de Timothée Stanculescu restituent au plus près la vérité d’un âge qui ne transige avec rien et nous rappellent avec quelle intensité, adolescents, nous rêvions et désirions.
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La semaine perpétuelle de Laura Vazquez
Paru aux éditions du Sous-sol, 19 août 2021
Le père rêve d’une éponge qui lave le passé.
La mère est partie, il dit qu’elle n’existe plus.
Sorti du monde, le fils poste des vidéos sur Internet et il écrit des poèmes.
La fille ne supporte pas la réalité trop proche et toutes ces personnes qui avancent avec leurs millions de détails.
La grand-mère entend les clignements et les soupirs de chaque moustique.
Tout ce qui leur arrive est dans l’ordre du monde.
La Semaine perpétuelle est d’abord un livre sur les gens d’Internet. Écriture animiste, où toutes les choses du monde peuvent parler – où le monde est possédé. Un livre à la vivacité poétique frappante, la découverte d’une voix.
« Quand son esprit monte au plafond, elle se regarde, elle se voit dans le lit, et la grand-mère ajoute un ciel sur chaque chose. Elle regarde les objets, elle fait le tour de la pièce, elle ajoute un ciel pour chaque meuble, un ciel sur la télé, un ciel sur des bouts de pain, un ciel sur les yaourts, un ciel par couverture, un ciel sur le plancher, un ciel sur le gymnase, un ciel sur chaque enfant, Salim, Sara, un ciel sur chaque tête, et un ciel sur chacune de leurs dents, un ciel sur leur front, un ciel sur chaque mèche et tout devient léger. »
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Merci beaucoup
Many thanks for selecting my new French book. You are very kind.
Sam Millar