[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]rtiste phare depuis son fou Le fil, Camille ne cesse d’expérimenter, déroutant parfois plus d’un mélomane. Accompagnée de sa – ses – voix comme porte-parole d’une poésie libre et inspirante, elle revient avec Ouï, un cinquième album majestueux. C’est comme si Camille s’était affranchie de tout ce qu’elle a pu faire avant. Ne pas effacer sa mémoire, mais en tout cas s’en détacher, pour mieux se réinventer. Pour se retrouver, du moins. Ouï, ce sont les retrouvailles, les racines. Celles d’une femme qui ne mâche pas ses mots.
Ce titre, Je ne mâche pas mes mots, est au centre de l’album. Et cette phrase, elle la répète comme un leitmotiv. En effet, Ouï aborde tous les thèmes qui lui sont chers: l’écologie (Seeds, Twix), le désir (Fontaine de lait), son père (Fille à papa), la liberté (Lasso, Piscine)… avec les mots qu’on lui connaît. Poétiques, percutants, originaux …
La couleur, elle, est bleue. Comme la pochette, comme la tenue de madone qu’elle revêt sur scène. Une couleur d’apesanteur qui sied à la légèreté des arrangements et aux envolées vocales qui sont devenues sa signature. Elles sont toujours au premier plan, jouant avec les sonorités. Camille ne cesse de s’amuser avec cette voix, la tortille, la dédouble, la fait crier (Twix), chevroter (Nuit debout), crée des canons (magnifique Les loups.) Ce sont les synthés et les drums qui viennent amplifier la structure vocale des onze morceaux, leur apportant une force aérienne.
Ouï est un vent de liberté, disponible depuis le 2 juin 2017 chez Because Music.